Natalie Sudman

En nous efforçant d'émousser, de maîtriser, de circonscrire l'immense éventail de la créativité, nous nous lésons nous-mêmes.

Entre des tâches qui conviendraient parfaitement à un expert-comptable et d'autres plus au goût d'un artiste, je me tournerais plus naturellement vers ces dernières, car elles me permettraient de mobiliser les compétences et les domaines de prédilection de mon Moi entier. Si je suis médecin dans le monde physique, c'est peut-être le reflet de l'intérêt de ma personnalité élargie pour la guérison, le service ou la résolution des disharmonies au sein de la conscience. Si je suis ingénieur, c'est peut-être l'expression de l'intérêt porté par mon Moi entier aux mécanismes des systèmes et à la manipulation des énergies à des fins spécifiques.

En m'observant depuis ces deux niveaux (autre dimension vibratoire), j'ai constaté que ma main droite était pratiquement sectionnée au niveau du poignet ; j'avais également le pied droit broyé jusqu'à la cheville, et, toujours du même côté, une entaille profonde au buste. Un grand trou s'ouvrait dans mon crâne : j'étais touchée à un œil, j'avais perdu mon sinus frontal et une partie de ma cervelle. Des êtres énergétiques et moi avons travaillé ensemble à réparer le corps, en nous concentrant essentiellement sur la matrice. Les blessures n'ont pas toutes été guéries car elles allaient servir à me mettre en situation pour accomplir certaines tâches que j'avais acceptées ou pour me permettre de vivre des expériences que j'avais choisies en tant que Moi entier et infini.

D'après mon expérience en état de conscience en état de conscience élargie, aucun être n'est considéré comme bon ou mauvais. Les actes d'un être peuvent être perçus comme étant perturbateurs, disharmonieux ou néfastes pour le flux créatif d'une réalité donnée, mais la créativité de ces mêmes actes, elle, restera valable - peut-être même nécessaire ou utile -, quelles que soient les perturbations qu'ils auront causées. Un acte vu comme perturbateur dans la perspective du monde physique peut-être considérée comme un acte créatif beau, nécessaire ou valable du point de vue de la conscience élargie, et donc bon à tous égards.

Bien souvent, les ouvrages consacrés à l'ésotérisme et à la spiritualité renversent cette conclusion et présentent la vie physique comme le rêve, l'illusion. Ce sont deux façons de dire la même chose ; seul le point de vue change. En affirmant que "tout est réel", on consolide et on confirme toutes les expériences : celles que vit mon moi physique, mais aussi les réalités élargies qu'explore ma conscience. Cette idée m'aide à intégrer la conscience élargie à la conscience physique, à joindre ce que mon esprit logique, linéaire, considère encore souvent comme deux mondes distincts.

Je ne crois pas que quelqu'un d'autre détient la clé de mon chemin vers l'illumination. Je ne crois ni que les rituels pratiqués par d'autres personnes fonctionneraient nécessairement bien pour moi ni que ce que je vois est plus valable que ce qu'elles voient. Je ne crois pas que je peux créer absolument tout ce que je désire dans la vie en suivant dix étapes recommandées. Je ne crois pas que mes expériences ou mes facultés font de moi quelqu'un de particulier ou de plus grande valeur que mes semblables. Mon vécu et mes explorations me conduisent à penser que les accessoires, les supports et les disciplines adoptés par les groupes spirituels et les intérêts individuels sont, en définitive, inutiles. Ils peuvent constituer d'inestimables points de départ ou d'excellents outils d'entraînement, mais ce ne sont absolument pas des conditions requises. Dans le pire des cas, ils peuvent même devenir des obstacles à l'exploration et à l'expansion personnelle, et empêcher de trouver réponse aux questions les plus essentielles.

Une personnalité qui accomplit une tâche relativement anodine pourra très bien en tirer d'incroyables progrès et une grande évolution en tant qu'Être entier, tandis que d'autres, qui s'emploient à exercer des responsabilités pouvant sembler vastes et complexes, ne feront peut-être que du sur-place du point de vue de leur évolution personnelle. Pour autant, ceux qui font du sur-place produisent eux aussi un effet, et cet effet a de la valeur.Une personnalité peut choisir d'explorer une dimension qui lui est totalement inconnue, et, en y tâtonnant, sera peut-être inefficace à certains égards, mais répondra par ailleurs à l'intention qu'elle avait de faire une expérience inédite ; une autre personnalité retournera d'innombrables fois dans la même dimension afin d'en maîtriser à la perfection les spécificités. Tous ces choix sont valables et appréciés à égale mesure.

Après tout, du point de vue de la conscience élargie, il est admis que la croyance - la pensée - crée la réalité.

De même, le Temps et l'Espace dans l'Environnement-clin-d'œil peuvent être perçus de multiples façons, et existent dans ce qui apparaîtrait à l'esprit physique comme une vertigineuse complexité de longueur, de profondeur, de largeur, ainsi qu'au-delà de ces trois dimensions Quand je parle du temps et de l'Espace avec la majuscule, je fais référence à la perception de ces deux notions du point de vue des environnements non physiques ; à l'inverse, le temps et l'espace en minuscule renvoient à la définition terrestre, physique, à laquelle nous sommes habitués

Toute fin est un commencement.