Tu es fatiguée de porter mon poids
tu es fatiguée de mes mains
de mes yeux, de mon ombre
mes paroles étaient des incendies
mes paroles étaient des puits
un jour viendra soudain, un jour viendra
tu sentiras en toi le poids des traces de mes pas
les traces de mes pas qui s'éloignent
et le plus insoutenable sera ce poids-là.
31 mai 1962
p.235