L'Istanbul musulman est si loin ! Pourtant il suffirait de franchir le pont d'Ounkapani pour se retrouver là-bas avant la nuit noire, déambulant entre les maisons de bois à un étage du quartier de Suleymaniyé. Istanbul y serait pareil à n'importe quelle bourgade anatolienne, avec ses rues poussiéreuses où des enfants joueraient à cache-cache, ses terrains vagues, ses épiceries aux murs couverts de toiles d'araignée, ses chiffonniers, ses porteurs d'eau, ses marchands de yogourt.