Autant je devinais les étés de plus en plus caniculaires, la sécheresse, l'effroyable pollution, autant, coincée dans mes souvenirs cotonneux, fidèles à des images qui, contrairement à tant d'autres, avant stagné à la surface de ma mémoire, je n'avais pas associé un phénomène aussi concret que le dérèglement climatique à l'hiver blanc de Téhéran. Il faut croire que nous ne sommes jamais aussi rationnels et affûtés que nous l'imaginons. Il existe en nous des zones qui résistent nonchalamment à la réalité.