Nicholas Monsarrat

Les attaques en meutes atteignaient maintenant leur apogée, et lorsqu'elles surprenaient, elles leur valaient un succès brutal : ainsi, sept pétroliers d'un convoi qui en comptait neuf furent coulés, dans l'Atlantique Sud, au cours d'une bataille de deux nuits. L'ennemi était à présent en mesure de maintenir plus de 100 sous-marins en mer à la fois, et les meutes, se concentrant dans une zone donnée, étaient toujours d'au moins 20 unités. Au début de l'année, leurs victoires avaient recommencé à augmenter jusqu'au chiffre record, en mars, de 108 navires coulés. Les nouvelles torpilles acoustiques, qui accouraient automatiquement au but sur le bruit d'une hélice, firent beaucoup de victimes. Mais ensuite, la fortune de la bataille tourna : mars vit couler 15 sous-marins, avril 16, mai 45, total considérable.

Le commandement allemand se mit alors évidemment à réfléchir, car les sous-marins commencèrent à éviter les routes des convois de l'Atlantique Nord et à se disperser dans d'autres mers, plus paisibles. L'attaque, enfin, s'affaiblissait.