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Citations de Nicola Barker (25)


dire que Burley Cross est "un condensé de l'Angleterre" serait comme dire que le stilton est "un fromage à strates bleues (autrement dit, une litote, et une litote considérable , de fait).
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Tu avais bien raison de te sentir inquiet Rog, ayant – quelques minutes auparavant – pris la très sage précaution d’ôter tes lunettes : tu étais vulnérable, Rog. Tu étais paralysé. Tu étais tragiquement impuissant.
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C’est une chose étrange, mais j’observe souvent des groupes
de femmes d’âge moyen à mûr en train de dévorer des hamburgers avec une méchanceté, une voracité constatées chez aucun
autre groupe d’âge et de sexe (à part les écoliers – mais il est vrai
que ces nains défoncés à la testostérone sont une espèce à part).Il ne s’agit pas là de vieilles garces – mm-mm – mais de
femmes en apparence très correctes (des dames très bien. Des
mères de famille. Des grands-mères.) Le genre de personne qui
ne songerait même jamais à avaler un hot-dog (et encore moins
en public, et encore moins pris à une vieille camionnette pourrie),
mais qui viennent jusqu’ici et font la queue et paient et repartent
avec une allégresse aussi évidente que mauvaise. Elles mangent,
debout, en souriant.
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Ce gamin n’a que dix-huit ans ! s’exclame-t-il, et il a déjà une histoire derrière lui, d’accord ? C’est un
novateur, un génie, et pourtant ses propres frères le détestent. Ils
sont verts…
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Solomon est ce qu’on peut appeler un radical. Et mauvais
comme une teigne, si besoin est (“Demander gentiment, dit-il,
n’a jamais fait changer le monde”). Il a une masse de théories
selon lesquelles la Culture ne s’intéresse en fait qu’au profit (et
à l’exploitation) de la médiocrité noire.
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Nous ne nous sentons aucunement menacés par le théâtre de
l’existence. Ni par sa douleur, du reste. Nous embrassons tout
cela. Seul le Blanc recule devant les choses fondamentales. Le
Blanc aime vivre enfermé dans sa boîte, vois-tu ? Et pour y parvenir – pour se sentir en sécurité –, il bâtit sa propre prison. Et
ce avec un tel soin apparent, de façon tellement délibérée – en
se donnant un mal de chien – qu’il en oublie les fenêtres et les
portes. Ces constructions ont la peur pour fondation, Adie, et
ensuite il tente d’obliger tous les autres à vivre dedans.
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Il maîtrise déjà cette sorte
de flou, d’épuisement latent, de “regard errant”. Apercevant un
nouveau visage parmi la foule, il sourit, lève une main affaiblie.
Si c’est quelqu’un qu’il connaît, ou une personne de couleur,
ou une très jolie femme, il ira jusqu’à esquisser un signe, puis
lever les pouces, puis mettre les doigts en V. C’en est au point
où il n’y réfléchit même plus. C’est devenu parfaitement automatique.
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Ce taré d’illusionniste a visé le cœur de la cible,
peut-être sans même s’en rendre compte. Un cœur sensible. Un
cœur furieux. Déçu. Au-delà de la déception (ou quasiment). Il
incarne cette amertume, ce sentiment d’absolue perplexité. En
plus, il est américain. Et le plus confondant, c’est que – avec son
teint sombre, sa barbe non rasée, tout ça – il commence à ressembler vaguement à… enfin… à un Arabe.Il est tout à la fois l’allié et l’ennemi (ce qui symboliquement,
de toute manière, n’arrange en rien les affaires du gars).
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Il ne peut pas mentir, se disent les gens, tout est transparent.
On le voit bouger. Il est là. Ce n’est pas une marionnette, un
imposteur, ni un hologramme. Mais comment en être certain ?
Comment croire un individu dont toute la carrière (la richesse,
la célébrité) est basée de A à Z sur sa capacité naturelle à tromper
son monde ? Même s’il le voulait ? Même s’il en avait besoin ?
Comment ?
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À la base, c’est l’histoire d’un homme
riche et psychopathe – interprété par Klaus Kinski, le plus grand
acteur allemand – qui a cette idée folle de construire un opéra au
beau milieu de la forêt amazonienne. Le film raconte ses vaines tentatives pour réaliser ce rêve. Son projet tourne au désastre quand
le fleuve qu’ils utilisent pour transporter tout le matériel s’assèche
(s’assèche ou un truc comme ça – je n’ai plus tous les détails en
tête), et donc ils finissent par hisser ce bateau absolument immense,
rempli de bois et d’outils, sur une grosse colline. Des hommes sont
tués, écrabouillés. C’est une catastrophe totale…
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“En fait, quand on regarde le film, répète-t-elle, il est presque
difficile de croire que ce désastre n’arrive pas pour de vrai, vous
voyez ? C’est un peu comme si le film en soi faisait partie de la
catastrophe…”
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Toute cette histoire de ‘performances’ vient de Korine,
reprend courageusement Jalisa. Réfléchissez un peu. C’est arbitraire. C’est sans contrôle. La magie, en tant que telle, consiste
à élaborer, à préparer méticuleusement afin de créer l’illusion de
l’arbitraire…
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...en tout cas moi j’ai la nette impression que quand Blaine
fait ses fameuses ‘performances’ – tenir debout sur un mât de
trente mètres, s’enfermer dans la glace, enfin tout ça –, il passe
complètement à côté des conséquences probables de ses actes, il
ne les envisage même pas. Pour lui, c’est comme de sauter dans
un trou noir. C’est un acte de foi. Mais c’est aussi un acte de nihilisme total. Et ça, c’est l’influence de Korine. Blaine veut impressionner Korine. Il veut s’emparer de l’Art. Ça j’en suis certaine.”
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La question n’est pas d’aimer ou de
ne pas aimer, de dire si c’est bien ou mal. Ce type d’expérience
artistique est comme un panneau Stop. Soit on freine, soit on le
grille. On n’en veut pas au panneau lui-même, on ne l’aime pas
non plus. Ce serait tout à fait malvenu.
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Il existe différentes approches possibles (si vous voulez le
savoir. Et si vous ne voulez pas, eh bien je suis néanmoins déterminé à vous les expliquer), mais le plus important est de garder
à l’esprit (d’un point de vue moral – mon Dieu, quel ennui) que
je suis heureux – et plus qu’heureux de les aborder toutes sans
exception.
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Cette chose a toujours été / sera toujours pour lui la source
d’un désarroi à peine croyable. Il la hait / la craint / s’en méfie
plus que de toute autre. Cette chose (il suffit d’y faire allusion
en passant) lui met la sueur au front, le fait blêmir, puis trembler
de manière incontrôlable. Il y est complètement, mortellement
allergique.
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Les paupières de la femme ne sont plus que deux fentes. Elle
profère trois syllabes sèches, cassantes, qui n’en font que deux,
mais de premier choix :“Cassez-vous !”Bon. Okay. Excellente idée.Je m’emploie aussitôt à lui donner satisfaction. 
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Plus personne ne le considère avec sérieux aujourd’hui – je
parle du livre, de l’histoire. Quant au film, il n’a jamais été considéré, du tout… cela dit, quand j’ai regardé dans le très digne de
foi Virgin Film Guide de mon colocataire Solomon – sixième
édition – le critique lui avait carrément collé quatre étoiles (et en
même temps, débute allégrement son article par ces mots, “Une
autocomplaisance, une solennité pesante, un manque de rythme
qui…” Oui ?
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Quel que soit votre sentiment envers lui (adoration, haine,
etc.), vous ne pouvez nier l’essentiel (et non, je ne cherche pas à
changer de sujet, parce que le sujet, c’est ça, voyez-vous ?) : c’est
une véritable fête, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Et tout le
monde est invité – célèbres et anonymes, riches et pauvres, beaux
et laids, admirateurs et contempteurs. Tout le monde. Vraiment.
Et tout le monde y est d’égal à égal ; on ne songerait même pas
à vous virer. Parce que vous faites, que vous le vouliez ou non,
partie du spectacle
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Tout le monde le ressent. Les amoureux l’aiment. Les haineux
redoublent d’hostilité (parce que, je veux dire, c’est un étranger,
c’est un imposteur, un squatteur qui nous fait affront, là. Comment ose-t-il utiliser ce lieu symbolique – prendre ce risque –,
l’accaparer pour en faire son amphithéâtre privé ?)De fait, plus il se tient coi, dirait-on, plus l’environnement se
fait vibrant. Sa faiblesse (sa “faim”) semble ranimer toute cette
partie de la ville.
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