Citation de Nicolasbonnafous
Des nuits en plein jour
Mes jours sont devenus des nuits,
mes nuits sont devenues des gouffres,
mes gouffres sont des nuits sans fonds devenus ;
silencieuse, une chute en plein jour…
Capuche et bonnet, le regard bas, le corps las, attendant la vraie nuit et le crépuscule où réfugier sa carcasse, je ne souris plus, je ne fais plus l’effort.
On fuit le regard, les autres, voilà le dilemme,
où ne glisse aucun éclair, aucune compréhension ne peut établir de liaisons,
aucun visage n’accroche l’urgence, le mal à vivre gagne le terrain d'un violent combat immobile, où le vaincu attend le coup de grâce, de grâce et vite.
Une fine brume s'initie et comble tout ; tout, même les rires, surtout les rires, qui rappellent cette vieille Amie négligée,
l’insouciante qui feutrait chaque geste, chaque folie, chaque perte, un fou-rire et chaque rire comme un trophée sur la vie.
Ne reste que le fou et sa mémoire perdue qui fixe des images en super 8, claquement de portes et sursaut de néant, des cycles fous où le calme précède la tempête, où la tempête apporte l’épuisement, et l’épuisement enfin, la petite sœur de la mort, le sommeil, dépossédé de ses habillages. Et de ses projets, le gisant retourne dans son antre, froideur, secondes, minutes, heures, années ou siècles qu’importe le temps en enfer…
Oh que l'unique mère doit être douce, apaisante et enveloppante, terre promise à l'interminable attente, où le petit matin annonciateur tient, lui , toutes ses misérables promesses.
Des visages sans formes bâtissent leur emprise et délitent de réalisme une ombre sombre et floue, la moindre forme, le moindre mot, des résonances accablent en pleine poitrine des froideurs dans les veines, celles qui tissent une nouvelle réalité effroyable.
La tête inclinée, un sphinx terne aux couleurs décrépies, surplombe une cité jadis florissante, oasis abreuvante des élans de leurs superbes,
effaçant à chaque crue et ouvrant dans chaque nouveau méandre, une brèche au rivage toujours plus dévasté, aride et délité...
Mes jours sont devenus des nuits,
mes nuits sont devenues des gouffres,
mes gouffres sont des nuits sans fonds devenus ;
silencieuse, une chute en plein jour…
Capuche et bonnet, le regard bas, le corps las, attendant la vraie nuit et le crépuscule où réfugier sa carcasse, je ne souris plus, je ne fais plus l’effort.
On fuit le regard, les autres, voilà le dilemme,
où ne glisse aucun éclair, aucune compréhension ne peut établir de liaisons,
aucun visage n’accroche l’urgence, le mal à vivre gagne le terrain d'un violent combat immobile, où le vaincu attend le coup de grâce, de grâce et vite.
Une fine brume s'initie et comble tout ; tout, même les rires, surtout les rires, qui rappellent cette vieille Amie négligée,
l’insouciante qui feutrait chaque geste, chaque folie, chaque perte, un fou-rire et chaque rire comme un trophée sur la vie.
Ne reste que le fou et sa mémoire perdue qui fixe des images en super 8, claquement de portes et sursaut de néant, des cycles fous où le calme précède la tempête, où la tempête apporte l’épuisement, et l’épuisement enfin, la petite sœur de la mort, le sommeil, dépossédé de ses habillages. Et de ses projets, le gisant retourne dans son antre, froideur, secondes, minutes, heures, années ou siècles qu’importe le temps en enfer…
Oh que l'unique mère doit être douce, apaisante et enveloppante, terre promise à l'interminable attente, où le petit matin annonciateur tient, lui , toutes ses misérables promesses.
Des visages sans formes bâtissent leur emprise et délitent de réalisme une ombre sombre et floue, la moindre forme, le moindre mot, des résonances accablent en pleine poitrine des froideurs dans les veines, celles qui tissent une nouvelle réalité effroyable.
La tête inclinée, un sphinx terne aux couleurs décrépies, surplombe une cité jadis florissante, oasis abreuvante des élans de leurs superbes,
effaçant à chaque crue et ouvrant dans chaque nouveau méandre, une brèche au rivage toujours plus dévasté, aride et délité...