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4.2/5 (sur 5 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) : 1965
Biographie :

Nicolas Buri est né en 1965 à Genève.
Il travaille comme rédacteur-concepteur. Il est également l'auteur de scénarios réalisés pour la télévision et le cinéma.

Source : http://www.dautrepart.ch
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
- Jean, voilà. Il est temps de choisir une femme. Le célibat ne convient pas à un prédicateur de l'Evangile. Il faut se démarquer des curés. Tu comprends?
- Laisse-moi! Laisse-moi réfléchir. J'ai vu chez la soeur du roi le fleuron des créatures. Des femmes d'esprit. Des dévotes. Des vrais canons pour la statuaire. Mais aucune ne m'a plu. C'est comme ça! Une femme ne se choisit pas, elle vient !
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Des ouvriers peintres recouvraient de sombre gris ardoise les vives fresques de saints, de miracles, qui bariolaient les murs.
- Notre oeuvre avance, Perrin. Nous enlevons les couleurs de la superstition, pour qu'ils se concentrent pleinement sur la Parole. Notre oeuvre avance.
- J'espère que, la couleur, tu la mettras dans tes sermons, autrement on risque de s'emmerder.
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- Jean (Calvin), promettez-moi que vous n'êtes pas venu nous jeter dans les rets d'un Dieu qui viendrait fouiner jusque dans nos couches. Nous empêcher par exemple de danser notre saoul.
- Danser donne le vertige et, en tout, nous avons besoin d'équilibre, dis-je mal à l'aise, car je ne souhaitais pas de confrontation avec Françoise. Mais ma gêne était évidente.
- "Sola fide", la foi dans les coeurs. Alors tu mentais, Jean. Laisse à chacun le droit d'aimer Dieu à sa manière. Garde Son Nom à l'intérieur des temples !
- Réduit aux pauvres limites de simples murs, Dieu serait comme une abeille prisonnière de sa ruche, laissant mourir les cocons à sa charge. la Vérité des Evangiles s'étend sur tout ce que tu vois, touches, penses, tu dois le comprendre, dis-je sur un ton conciliant.
Françoise avait la gorge serrée.
- Il y a trois ans, vous prêchiez une parole de liberté, et c'est du crépuscule de la liberté dont vous parlez ce soir.
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Tu te souviens de mon aventure à Montaigu, avec cet Espagnol. Ils m'ont capturé et puis, il m'ont...Ils m'ont montré comment les catholiques savent dresser un chien à vous faire des morsures, tu ne peux même pas imaginer. Chaque dent une lame...Attaché pendant des mois à un mur...On est prêt à tout pour que ça s'arrête...

(...)

Un pasteur tenait un chat suspendu par la peau du cou. les feulements et les contorsions de l'animal annonçaient bien une atrocité.
Le ministre appuya les termes de la condamnation.
- Jacqueline Marrone, tu as commis des actes détestables et abominables qui te retranchent de la Maison de Dieu. Ton amitié avec l'hérétique Jacques Gruet, tes fornications, tes séductions ont jeté la honte sur notre cité. Tu es un membre purulent qu'il nous faut trancher. Suivant l'acte du Consistoire et selon les lois de Genève, pour cette infection, nous te submergeons dans les eaux du Rhône.
Le burreau s'approcha d'elle. Il lui passa sur le corps un sac de jute, qu'on maintint ouvert. Il laissa tomber deux grosses pierres à l'intérieur. Elle gémit, se débattit. Enfin, le pasteur fourra le chat à l'intérieur. On poussa le sac dans l'eau.
Le Rhône étouffa les cris mêlés.
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Je repris mon souffle, je brûlais. Je ne me précipiterais pas vers une supputation calamiteuse de Réforme, mais autant que faire se peut dans un bel ordre, que ma doctrine assoirait. Je pensais alors à la chair, maigre et savoureuse, des féras du lac, et je fus apaisé. (p.166)
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- Salut Schlumpf. Y faut que j'vérifie que tout le monde fera comme disent les placards et...et...si tu veux savoir, tes tissus là...
- Mes tissus sont les plus recherchés de la ville, Bonnaz, chaque fois que je reviens de voyage, je vends tout. Pas une femme qui...
Bonnaz tâtait l'étoffe rouge de Schlumpf.
- Celui-là, en tout cas, tu dois le jeter au lac ! De la soie rouge ! Maintenant, c'est interdit.
Schlumpf était stupéfait.
- C'est ça, les nouvelles ordonnances dont tout le monde parle? Vous avez chassé ce drôle d'oiseau y a trois ans et y revient maintenant pour empêcher les gens de travailler? Empêcher les femmes d'être belles?
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Mon voisin me tendait un bout de papier avec un œil complice. Ce que je vis me terrifia. Cordier remarqua mon trouble.
– Cauvin, donnez-moi ce feuillet qui paraît vous perturber !
Je suis le coupable, me dis-je, le visage empourpré.
Le papier passa au maître. C’était une gravure. Un pape, son bâton pontifical planté droit dans la croupe, avalait la verge d’un roi.
Mathurin Cordier sourit.
– Voilà Sa Sainteté Clément VII en heureuse posture… et le roi François a l’air ravi de cette mise en bouche.
– Ce n’est pas moi qui…,, protestai-je.
– Peu importe qui, Cauvin, point besoin de faire la sucrée. Cette image, bien qu’indigne et calomnieuse, reflète une réalité. Le pape a hélas bien cette réputation de fin gourmet. Il apprécie, dit-on, les viandes françaises. Cette gravure, laide au demeurant, est une erreur, pleine de dangers, mais cela n’empêche pas qu’on s’interroge.
[…]
– Ceci est une caricature, que certains placardent sur les murs des églises. Il faut savoir que c’est là le meilleur moyen de rendre populaire une idée coupable.
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– Et je vous le dis, notre lutte est celle de la Lumière contre le Ténèbres, celle du feu de Dieu contre la froide flamme de Satan. Et s’il faut que périssent tous les hommes, femmes et enfants de la Babylone qu’est devenue Paris, livrés à la putain papale qu’est François notre faux roi, eh bien ! je vous le dis, ils mourront, car Christ a dit « Je suis le Glaive » et nous aussi devons être le glaive… Je vous engage à la guerre contre le Royaume de l’Antéchrist, cet Antéchrist qui réside à Rome, la mangeuse d’enfants, le repère de sodomites, de fils de chien…
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La cuite me laissait le souvenir d’une galerie de grimaces effrayantes. Trois jours avaient passé. J’étais malade, sale et honteux. Coupable d’avoir beaucoup dormi. J’avais promis de bûcher plus encore qu’à Noyon. Mais pris dans le tourbillon parisien, je reculais le moment de subir la règle du collège Montaigu. Je flânai à la recherche des centres du savoir, des idées nouvelles qui paraissaient abonder. Je débouchai ainsi dans la cour de l’Hostellerie de la Tête-d’Or où, disait-on, se cachaient des arguments hautement spéculatifs.
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Si mon cousin souhaitait simplement s’arracher à sa condition, je voulais connaître Dieu. Sa main faisait les créatures. Son œil immortel ne les quittait plus. Toutes craignaient sa sentence. Mais comment Dieu calculait-il ? Les évêques fixaient bien le prix des indulgences. Il y avait donc une connaissance incommensurable que je me devais d’acquérir. […]. Je partageais avec Guy le désir de quitter Noyon, mais nous n’avions pas le même voyage en vue.
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