Dolunay caresse l’écorce des arbres et les racines, joue à nouveau avec l’herbe, la terre. L’influx tellurique est fort, comme un appel. Elle s’humecte les lèvres, prise d’une fièvre soudaine. La terre semble s’ouvrir sous son corps, des milliers de filaments colorés parcourent le sol, dans des profondeurs infinies. Des êtres vivants la toisent : lombrics, taupes, insectes. Les airs s’illuminent, une chouette perchée sur une branche haute se tourne vers elle. Que m’arrive-t-il ? Pourquoi ? se dit-elle. Comment puis-je voir tout cela ? Suis-je malade ? Folle ?