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3.38/5 (sur 3 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Guadeloupe , le 16/03/1744
Mort(e) à : Nantes , le 26/01/1793
Biographie :

Nicolas-Germain Léonard est un poète français.

Nicolas-Germain Léonard fut amené très jeune en France où il fit ses études. Il n'avait que dix-huit ans lorsqu'il fut, comme poète, couronné par l'Académie de Rouen pour une pièce sur les idées religieuses. Il composa ensuite des Idylles morales dont il publia un recueil en 1766.

En 1772, il fit paraître un roman intitulé "La Nouvelle Clémentine ou les Lettres d'Henriette de Berville", inspiré par une mésaventure sentimentale qui lui était arrivée : il avait aimé une jeune fille et en avait été aimé mais n'avait pas été agréé par la famille car de trop petite naissance et de trop peu de fortune ; la jeune fille n'avait pas voulu d'autre époux, avait été mise au couvent où elle était morte de chagrin. Cette douloureuse histoire devait attrister pour toujours l'inspiration de Léonard et lui inspirer des accents mélancoliques qui devaient résonner ensuite chez Alphonse de Lamartine. Léonard est en effet l'auteur du vers qui, légèrement modifié, devait devenir fameux sous le nom de ce dernier :
Un seul être me manque et tout est dépeuplé.

En 1775, il fit paraître une édition de ses Idylles et poésies champêtres et, en 1782, une édition nouvelle publiée à La Haye. Il quitta Liège en 1783 et, dans l'espoir de restaurer une santé chancelante, décida de s'embarquer pour son île natale où il arriva en 1784. Il a fait de ce voyage une intéressante relation. Il décida de se fixer à la Guadeloupe et, afin d'y solliciter un emploi, retourna à Paris en 1787. Il obtint une nomination comme lieutenant de la sénéchaussée de Pointe-à-Pitre.

Il revint plusieurs fois en France mais, atteint d'une sorte de langueur, il regrettait aussitôt le lieu qu'il venait de quitter. « Il semblait en vérité, écrit Sainte-Beuve, que la patrie fût pour lui la Guadeloupe quand il était en France, et la France quand il était à la Guadeloupe. » Les troubles qui agitèrent la Guadeloupe en 1791 le firent quitter définitivement cette île, où il avait manqué d'être assassiné.

Il arriva en France en octobre 1792 et s'installa à Romainville, près de Paris. Il se préparait à retourner à la Guadeloupe lorsqu'il tomba malade à Nantes, au moment de s'embarquer. Il mourut dans l'hôpital de cette ville le 26 janvier 1793, jour même où le navire qu'il aurait dû prendre appareillait.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L’Absence


Des hameaux éloignés retiennent ma compagne.
Hélas ! Dans ces forêts qui peut se plaire encor ?
Flore même à présent déserte la campagne
Et loin de nos bergers l’amour a pris l’essor.

Doris vers ce coteau précipitait sa fuite,
Lorsque de ses attraits je me suis séparé :
Doux zéphyr ! si tu sors du séjour qu’elle habite,
Viens ! que je sente au moins l’air qu’elle a respiré.

Quel arbre, en ce moment, lui prête son ombrage ?
Quel gazon s’embellit sous ses pieds caressants ?
Quelle onde fortunée a reçu son image ?
Quel bois mélodieux répète ses accents ?

Que ne suis-je la fleur qui lui sert de parure,
Ou le nœud de ruban qui lui presse le sein,
Ou sa robe légère, ou sa molle chaussure,
Ou l’oiseau qu’elle baise et nourrit de sa main !

Rossignols, qui volez où l’amour vous appelle,
Que vous êtes heureux ! que vos destins sont doux !
Que bientôt ma Doris me verrait auprès d’elle
Si j’avais le bonheur de voler comme vous ! ...
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LES REGRETS


Pourquoi ne me rendez-vous pas
Les doux instants de ma jeunesse ?
Dieux puissants ! ramenez la course enchanteresse
De ce temps qui s’enfuit dans la nuit du trépas !
Mais quelle ambition frivole !
Ah ! dieux ! si mes désirs pouvaient être entendus,
Rendez-moi donc aussi le plaisir qui s’envole
Et les amis que j’ai perdus !

Campagne d’Arpajon ! solitude riante
Où l’Orge fait couler son onde transparente !
Les vers que ma main a gravés
Sur tes saules chéris ne sont-ils plus encore ?
Le temps les a-t-il enlevés
Comme les jeux de mon aurore ?
Ô désert ! confident des plus tendres amours !
Depuis que j’ai quitté ta retraite fleurie,
Que d’orages cruels ont tourmenté mes jours !

Ton ruisseau dont le bruit flattait ma rêverie,
Plus fidèle que moi, sur la même prairie,
Suit constamment le même cours :
Ton bosquet porte encore une cime touffue
Et depuis dix printemps, ma couronne a vieilli,
Et dans les régions de l’éternel oubli
Ma jeune amante est descendue.

Quand irai-je revoir ce fortuné vallon
Qu’elle embellissait de ses charmes ?
Quand pourrai-je sur le gazon
Répandre mes dernières larmes ?
D’une tremblante main, j’écrirai dans ces lieux
« C’est ici que je fus heureux ! »

Amour, fortune, renommée,
Tes bienfaits ne me tentent plus ;
La moitié de ma vie est déjà consumée,
Et les projets que j’ai conçus
Se sont exhalés en fumée :
De ces moissons de gloire et de félicité
Qu’un trompeur avenir présentait à ma vue,
Imprudent ! qu’ai-je rapporté ?
L’empreinte de ma chaîne et mon obscurité :
L’illusion est disparue ;

Je pleure maintenant ce qu’elle m’a coûté ;
Je regrette ma liberté
Aux dieux de la faveur si follement vendue.
Ah ! plutôt que d’errer sur des flots inconstants,
Que n’ai-je le destin du laboureur tranquille !
Dans sa cabane étroite, au déclin de ses ans,
Il repose entouré de ses nombreux enfants ;
L’un garde les troupeaux ; l’autre porte à la ville
Le lait de son étable, ou les fruits de ses champs,
Et de son épouse qui file
Il entend les folâtres chants.

Mais le temps même à qui tout cède
Dans les plus doux abris n’a pu fixer mes pas !
Aussi léger que lui, l’homme est toujours, hélas !
Mécontent de ce qu’il possède
Et jaloux de ce qu’il n’a pas.
Dans cette triste inquiétude,
On passe ainsi la vie à chercher le bonheur.
À quoi sert de changer de lieux et d’habitude
Quand on ne peut changer son cœur ?
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