Ce n'est plus la même forêt. Celle-ci est immense. Malgré l'absence de sentier, Valentine progresse sans difficulté entre les troncs espacés. La plupart du temps, le sol est dégagé, même si elle a dû contourner de temps à autre des buissons aussi infranchissables que parfaitement délimités. Ni ronce, ni branche de guingois, tout est nettement défini et solide, comme quand elle dessinait une forêt dans ses cahiers, enfermant chaque chose dans d'épais traits de couleur. La forêt est immense parce qu'elle semble n'avoir pas de fin.