Lorsqu’il sort dans la cour après avoir soigneusement nettoyé l’étable,
le jour s’est levé, timide, le soleil se camoufle derrière un voile blanc
laiteux. Samuel s’offre une courte pause et allume une cigarette avant de
partir livrer le lait du matin à la fruitière du bourg. Le froid mord ses
articulations, brûle sa peau rugueuse. À son retour à la ferme, il vérifie
machinalement son portable. 9 h 14. Un message. Claude. Les emmerdes.
« Mon bureau, aujourd’hui, tu peux ? »