Effacer les traces du pays vaincu, c’était bien sûr dissoudre l’ordre socio-économique qui le fondait, remplacer ses productions et ses biens de consommation, mais c’était aussi le faire disparaître de l’espace public. Les rues ont été débaptisées, les musées et les expositions ont été modifiés ou fermés, les statues et les plaques de mémoire ont pour partie disparu, l’art public fut détruit ou négligé, et l’est encore.