Dans leur très pertinent et passionnant livre, "Pour en finir avec la démocratie participative", Manon Loisel et Nicolas Rio militent pour plus de représentation, plus de garantie et de pouvoir à ces représentations, alors que nous assistons depuis trop longtemps à l’exact inverse.
Derrière le paravent participatif, trop souvent, c’est la représentativité qui est mise à mal. Loisel et Rio ne souhaitent pas se débarrasser de la démocratie avec l’eau du bain de la démocratie participative, au contraire. Ils font le constat que le développement de la démocratie participative est un écran de fumée et que c’est la démocratie qu’il faut défendre. Pour cela, il faut renforcer les garanties, les contre-pouvoirs, la représentativité quand ce sont elles qui se délitent. Loisel et Rio nous invitent à un réarmement démocratique, qui me semble le réarmement dont on manque le plus. Ils nous montrent également que celui-ci ne passe pas nécessairement par de nouveaux droits, mais par la capacité à trouver les moyens de les rendre plus effectifs qu’ils ne sont, à l'image du travail qu'accomplissent les autorités administratives indépendantes. La perspective de leur élargissement et de leur renforcement, qu'ils dessinent en creux, semble une perspective stimulante, notamment parce qu'en en regardant la liste, on se rend compte que nombres de secteurs n'en disposent pas.
C'est l'une des stimulantes perspectives que l'on trouve dans ce livre... parmi bien d'autres. Une réflexion qui stimule la réflexion et qui donne envie de soulever des montagnes dans un moment où la démocratie est particulièrement malmenée.
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