Si vous n'aimez pas quelque chose, changer le. Si vous ne pouvez pas le changer, changer la façon dont vous le voyez.
Je tremblais. J’avais les larmes aux yeux. Mes agresseurs et certains autres élèves riaient de moi en me montrant du doigt. Je voulais disparaitre. Quant aux autres témoins de la scène, ils ne se moquaient pas de moi. Ils avaient vu, tout simplement, mais ils avaient décidé de ne pas intervenir. Certains parmi eux se dépêchaient d’aller à leur casier pour ensuite quitter en douce la scène disgracieuse à laquelle ils venaient d’assister. Je peux les comprendre ; peut-être craignaient-ils d’être agressés à leur tour. Quoi qu’il en soit, j’aurais tellement voulu que quelqu’un intervienne !
On me faisait chuter dans la neige au point où mes vêtements devenaient trempés, ce qui me donnait froid. Chacune de mes chutes se soldait par une cascade de rires.
...qui m’ont lancé ce message sous-entendu : « Ta malformation ne t’autorise pas à te considérer comme un être à part entière et qui a droit au respect. »
Les chiens mordent parce qu’ils ont peur ; les gens qui ont vraiment confiance en eux ne se sentent pas obligés de mordre. Les intimidateurs font les fanfarons pour épater la galerie, mais lorsqu’ils se retrouvent seuls, ils deviennent vulnérables, ils ont peur comme les autres. Pris tout seuls, isolés, ils se mettent tout à coup à faire preuve de respect.
C’est à ce moment que le chanteur ( Martin Deschamps) m’a rappelé cette vérité : les intimidateurs ne s’en prennent qu’aux gens qui semblent le plus vulnérables.