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SEMAINE ED LA (01/01/1900)
4.33/5   3 notes
Résumé :

Nous sommes le 25 décembre 2004. Dans les chaumières du Québec, on célèbre la fête de Noël dans la joie. Nicolas Vandal, un adolescent de 15 ans, se sent déprimé. Il passe une année scolaire infernale. Peu de gens sont vraiment au courant du clavaire qu'il vit. Voyant que tous les membres de sa famille s'amusent, il décide de se secouer et de prendre part à la fête. Très fragile, mais plein de bonnes intentions, il invite l'une de ses sœurs à danser avec lui... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il arrive parfois de commencer ma critique avant d'avoir terminé mon livre. Cela m'évite d'oublier des points importants. Bien entendu, je réajuste le tout quand arrive le temps d'écrire ma critique.

Aujourd'hui je ne le ferai pas. Vous serez donc en mesure de ressentir un peu de ce j'ai moi-même ressenti. Peu importe ce que vous penserez de moi.

C'est une autobiographie, une autobiographie noire…mais noire. le livre commence sur une tentative de suicide. Nous savons qu'il a pris beaucoup de médicaments et qu'il est allongé sur son lit mais rien de plus.

Commence un récit surréaliste tellement il est incroyable. À cause d'une légère claudication et un trouble de la parole, Nicolas est pris en grippe. Non pas par quelques salauds comme dans « Eux » mais par une bonne partie de l'école. Que leur a-t-il fait? Rien.

Nous sentons que Nicolas ne nous raconte son histoire comme une victime. On sent de grands efforts pour éviter de se présenter comme une victime. Mais ce qu'on lui fait subir… c'est pas possible.

J'ai récolté une vingtaine de citations montrant comment tous et chacun le blessaient pour faire rire les autres ou simplement pour le blesser. Des citations qui vous montraient comment le reste de l'école par indifférence ou lâcheté laissaient cet enfant se faire massacrer.

À plusieurs reprises, j'ai fermé le livre pour passer à autre chose. Mais je ne sais pas pourquoi, à chaque fois que je le faisais, j'allais sur Babelio à la page de ce livre… Qu'est-ce que j'y voyais? Rien. Aucune critique, aucune citation. Cet être humain, qui nous racontait que personne ne l'écoutait, personne ne l'aimait avait écrit un livre pour nous le faire savoir.

Je ne pouvais pas l'abandonner à mon tour comme toutes ces personnes indifférentes. Je devais trouver le moyen pour convaincre d'autres amis de le lire et mettre leurs citations. J'étais même prêt à écrire à l'éditeur pour qu'il donne des copies en retour d'une critique… et je me remettais à la lecture.

Pendant toute la lecture de cette partie sombre, je hurlais contre l'humanité… contre ces enseignants qui n'avaient rien vu…mon oeil j'ai été enseignant. Quand je voyais un élève qui ne parlait absolument pas je savais que quelque chose n'allait pas. Je n'étais pas meilleur que les autres cela crevait les yeux. Il fallait absolument se retourner pour ne rien voir.

Je rageais contre ces adultes qui se permettaient de dénigrer la famille de Nicolas devant leurs enfants. J'ai déjà écrit dans une autre critique qu'il faut absolument la participation ou l'accord des adultes pour que le phénomène de l'intimidation survive. Des adultes aussi dégueulasses que les enfants qu'ils ont habitués à détester tous ceux qui ne leur ressemblent pas.

Sa soeur lui a présenté une enseignante qui non seulement l'a écouté aussi souvent qu'il en avait besoin mais qui lui a demandé de parler d'intimidation dans ses groupes et ceux d'autres enseignante.

Puis, son suicide a permis à ses parents, puis à ses frères et soeurs de savoir ce que Nicolas vivait. Les choses ont commencé à changer. Son père est allé chez le médecin qui a rapidement compris la situation et a signé un document interdisant à Nicolas d'aller au cours d'éducation physique… ses parents (pauvres) lui ont donné une caméra de qualité pour qu'il puisse faire ses films. Son trip gothique lui a fait connaître des amis…puis il a passé à une émission de télévision au cours de laquelle il a pu parler de l'intimidation qu'il avait vécu mais il a surtout rencontré Martin Deschamps que je n'oserais pas qualifier d'handicapé parce qu'il me répondrait que c'est moi l'handicapé Allez voir sur l'internet qui il est et dites moi s'il est handicapé.

Oui, ma critique est longue mais nous entrons dans la partie plus heureuse. Nicolas s'est de plus en plus implique dans la lutte pour les intimidés. Il s'en est sorti mais dans ses derniers chapitres, il a écorché un certain nombre de personnes qui le méritaient et il s'est battu pour éviter à d'autres ce qu'il a vécu.

Je pense que vous allez être forcé de lire le livre si vous voulez savoir comment il est devenu solide et le défenseur des faibles.

Sa page n'est plus vide. J'ai mis ma critique. Les membres de Babelio qui habitent Montréal peuvent l'avoir dans le réseau ou sur la bibliothèque numérique.

Ce n'est pas de la grande littérature mais je lui accorde un 5 parce que ce que Nicolas nous raconte il l'a fait pour défendre les autres. Je sais maintenant qu'il ne se forçait pas pour ne pas avoir l'air d'une victime, il n'en était plus une.

J'en avais long à raconter, je ne pouvais pas écrire cette critique plus courte.

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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Je tremblais. J’avais les larmes aux yeux. Mes agresseurs et certains autres élèves riaient de moi en me montrant du doigt. Je voulais disparaitre. Quant aux autres témoins de la scène, ils ne se moquaient pas de moi. Ils avaient vu, tout simplement, mais ils avaient décidé de ne pas intervenir. Certains parmi eux se dépêchaient d’aller à leur casier pour ensuite quitter en douce la scène disgracieuse à laquelle ils venaient d’assister. Je peux les comprendre ; peut-être craignaient-ils d’être agressés à leur tour. Quoi qu’il en soit, j’aurais tellement voulu que quelqu’un intervienne !
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Les chiens mordent parce qu’ils ont peur ; les gens qui ont vraiment confiance en eux ne se sentent pas obligés de mordre. Les intimidateurs font les fanfarons pour épater la galerie, mais lorsqu’ils se retrouvent seuls, ils deviennent vulnérables, ils ont peur comme les autres. Pris tout seuls, isolés, ils se mettent tout à coup à faire preuve de respect.
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On me faisait chuter dans la neige au point où mes vêtements devenaient trempés, ce qui me donnait froid. Chacune de mes chutes se soldait par une cascade de rires.
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...qui m’ont lancé ce message sous-entendu : « Ta malformation ne t’autorise pas à te considérer comme un être à part entière et qui a droit au respect. »
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C’est à ce moment que le chanteur ( Martin Deschamps) m’a rappelé cette vérité : les intimidateurs ne s’en prennent qu’aux gens qui semblent le plus vulnérables.
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