La crise économiques de 1929 et la misère qu’elle a engendrée les années suivantes pour beaucoup, les clivages politiques, l’activité des ligues fascistes à l’extrême droite, la question soviétique à gauche divisent les intellectuels et les tensions deviennent fortes au moment des procès de Moscou en 1936. Tout cela a-t-il été un facteur amplificateur de cette envie de savoir ce que sera le futur ?
L’univers baigne dans un fluide qui permet la propagation de courants d’énergie qui pénètrent tous les corps inanimés et vivants. Le corps humain est pris dans ces flux et reflux. […] La santé ou les maux de chacun sont liés, selon sa conception, à des déséquilibres de ce fluide dont il est donc nécessaire de contrôler la circulation harmonieuse.
Les centaines de milliers de soldats morts [lors de la Première Guerre mondiale] donnent sans doute un rôle essentiel aux médiums et à la communication avec les morts.
La France serait une entité dont on pourrait déterminer l’évolution « en prenant pour référence la date de sa constitution » […]
Et pour prévoir, ne faudrait-il pas emboîter les horoscopes à l’infini, ceux des entreprises françaises, des Français et des Françaises, des régions et des villes françaises, des paquebots français ? […] Pourquoi ne pas incorporer aussi d’autres influences vibratoires, d’autres rayonnements ou résonances présents à la naissance : celles des téléphones portables, des ordinateurs, des téléviseurs, des micro-ondes, des appareils multiples d’un hôpital, du scanner à l’appareil de scintigraphie ou de radiologie, des électrodes placées sur le ventre de la mère ou la tête du bébé en train de naître ?
L’astrologie est largement instrumentalisée avec une participation active de certains astrologues au développement de l’antisémitisme à la fin des années trente et pendant la Seconde Guerre mondiale.
Les individus capables de psychokinèse sont moins nombreux semble-t-il que ceux faisant preuve de perception extra-sensorielle.
Le premier socialisme français des années 1830-1850 […] invite à trouver dans l’ordre de la nature et dans une régénération de type religieux un nouveau principe d’organisation sociale. Cette science sociale, bien loin d’être matérialiste, mène au contraire à une religion qui devient une sorte de théologie positive. Il s’agit de re-lier les hommes, de reconstruire la société défaite par la Révolution grâce à l’élaboration d’un nouveau christianisme adapté à son époque, qui réhabilite la chair, qui s’appuie sur la science. […] [Les visions des somnambules] cherchent à transformer la vie physique et morale des hommes sur terre tout en promettant le bonheur et l’égalité dans l’au-delà.
Aux savants de découvrir de nouveaux protocoles expérimentaux capables de mettre au jour ces phénomènes [paranormaux]. La production d’un daguerréotype puis d’une photographie n’a-t-elle pas montré la nécessité de conditions particulières de lumière pour obtenir une reproduction de la réalité ? L’image positive d’un « négatif » ne peut en effet apparaître que dans l’obscurité ou sous une lumière rouge : il y a là une condition absolument nécessaire. A la science donc d’évoluer face aux nouvelles questions qui lui sont posées.
[Selon une enquête de la Découverte en 1982]
Les croyances au paranormal étaient d’autant plus faibles que les personnes interrogées étaient soit fortement intégrées à une religion, soit au contraire athées. On s’aperçoit donc que les croyances au paranormal sont d’autant plus faibles que les indicateurs sont cohérents entre eux, à savoir : pratique religieuse régulière, croyance en Dieu et en une vie nouvelle ou à l’inverse absence de religion, de croyance en Dieu et en une vie après la mort.
[La théorie des quanta de Max Planck, les recherches sur la mécanique ondulatoire du physicien Louis de Broglie, prix Nobel en1925, les travaux de Curie sur l’atome et les découvertes d’Einstein sur la relativité] provoquent des bouleversements conceptuels sans égaux. Elles obligent à des remises en question de la conception même de l’univers, de la notion de temps et d’espace continus et de la fixité de la matière.