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Nous y vivions dominés par le pouvoir charismatique et messianique du fondateur appelé père Aaron. Il racontait que son prénom d’origine hébraïque signifiait celui qui éclaire, celui qui brille. Les premiers qui l’avaient suivi étaient un groupe d’une trentaine d’hommes et de femmes en quête d’idéaux comme mes grands-parents âgés à l’époque d’une vingtaine d’années. Ils représentaient le noyau central de l’ordre.
Des règles strictes y avaient été édictées et la communauté s’était refermée de plus en plus renforçant même ses valeurs intrinsèques. Aucun compromis n’était possible. Les seules filiations autorisées étaient celles de l’histoire de ses membres fondateurs. Aucun recrutement additionnel n’était permis. Au jour de notre fuite, la mission comptait exactement soixante-douze élus, comme Aaron aimait le dire. Nous étions élevés dans la soumission la plus totale et dans l’ignorance du monde extérieur.
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J’aurais voulu crier ma peine et hurler ma haine ! J’en avais été incapable. Ma bouche s’était muselée comme lorsque j’avais sept ans. Le souffle de Jean s’était fait court. Des larmes coulaient en perles sur ses joues. Nous savions les minutes comptées. Je m’étais penchée vers lui et ses yeux avaient croisé les miens un bref instant. Il se découvrait dans toute sa vulnérabilité. Il abdiquait ! Et il voulait que je sache. 
J’avais cru deviner le secret qu’il avait porté durant ces deux années où nous avions combattu et traqué tous les cheikhs et autres prétendus maîtres du monde. Oui… j’avais cru le deviner lui permettant peut-être de s’en libérer.
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J’avais aidé des centaines d’humains à l’âme égarée. J’avais décrié les incroyables atrocités que ces hommes et ces femmes avaient vécues lorsqu’ils avaient abandonné leurs noms de baptême pour ceux donnés par des gourous tout-puissants. J’étais la fière gardienne du libre arbitre dont j’avais été privée une bonne partie de mon enfance. J’avais moi-même connu la vie sectaire. Je l’avais fuie alors que j’étais encore jeune et que je portais le prénom de Fleur. Ma quête m’avait menée jusqu’en Allemagne où Jean était devenu un allié de toutes les batailles.
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Malgré ma jeunesse, j’avais compris que le phénomène était aussi nouveau pour elle. Nous regardions admiratives les flocons tomber du ciel leur offrant naïvement nos visages. Ce matin-là, nous avions rallié les rangs les dernières. J’étais fascinée par ce que madame Angèle m’enseignait. Chaque proposition nouvelle était une aventure et je mordais à pleines dents dans ma nouvelle vie. J’apprenais à m’affirmer, à émettre des idées. Je développais mes goûts et me réappropriais l’identité qu’un voleur m’avait dérobée.
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Nous étions tous des sans-papiers. Nos naissances n’étaient même pas recensées. Nous n’existions dans aucun registre. Mes grands-parents avaient déjà possédé un passeport, mais l’objet culte avait été détruit. Nous n’aurions que notre parole pour nous identifier, pensions-nous. Nous aurions malheureusement aussi le terrible drame qui était sur le point de se jouer. La tragédie serait connue quelques jours après notre fuite. Elle ferait les grands titres des plus célèbres journaux de toute la planète.
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C’est une femme à la physionomie généreuse qui s’était dressée devant nous. Elle semblait endormie. Il était tard. L’abbé l’avait certainement réveillée. Flavia avait passé une main dans ses cheveux, comme si elle avait voulu les recoiffer. Elle avait attaché autour de sa taille ronde un tablier. Silencieuse, elle s’était contentée de nous sourire. Elle nous avait servi du pain, du poulet froid et un reste de salade de riz que nous avions dévorés n’ayant rien avalé depuis près de trente heures.
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La population locale tolérait la présence des illuminés comme plusieurs se plaisaient à nous définir. Nous nous sentions étourdis et habités par une crainte indéfinissable. Nous n’avions jamais quitté le domaine. Nous nous étions fait dire depuis nos premiers pas que le monde extérieur n’était que fourberies et mensonges. Mes parents avaient même eu passablement de difficultés à se laisser convaincre de partir. C’était leur amour pour moi qui les en avait décidés.
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Son regard était terne. La petite étincelle que je voyais auparavant en elle avait complètement disparu. Je ne la surprenais plus à regarder par la fenêtre rêvant d’une liberté impossible. Elle n’était plus l’oiseau moqueur qui semblait espérer un jour déployer ses ailes. On aurait dit qu’elle avait été brisée, enfermée. Je la saluais chaque jour, lui demandais comment elle allait et m’intéressais vraiment à elle souhaitant un jour un quelconque aveu.
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La luxure de l’endroit nous avait rappelé la triste réalité de la mission. Nous étions loin de ce que nous avions connu. La noblesse des lieux inspirait l’abondance. En nous voyant, comme si tous nos corps avaient crié notre calvaire, l’employé de l’accueil avait deviné l’urgence de la situation. Il nous avait rapidement présentés à son superviseur. L’homme était canadien. Il parlait assez bien le français.
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Dans le sermon de sa vie, il avait expliqué que la mort approchait, qu’ils ne devaient pas la combattre, qu’ils étaient les élus et que l’appel avait sonné. L’emprise du gourou était si grande que chacun était allé couper des feuilles palmées de palmito dulce les posant sur le sol de terre de la cour principale tel un lit de la mort. Ils s’y étaient couchés et avaient enduré les pires souffrances.
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