La guerre qui frappait à sa porte rendait ses aspirations tellement dérisoires : il s'agissait maintenant de défendre son pays, de vivre ou de mourir, de tuer. Une lame de désespoir envahit Kosaburo. À l'âge où la vie s'ouvre enfin, on était en passe de la perdre. Plus de création possible, plus d'amour. Ses pensées le ramenaient toujours à Mitsuko : à son beau visage, à ses mains fines qui, lorsqu'elle lui parlait, voletaient autour d'elle comme de précieux colibris.
Mitsuko qu'il aimait. Et la guerre venait de déchirer sans bruit la page qu'ils auraient pu écrire.