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Citation de collectifpolar


Lorsque l’agent immobilier lui avait fait visiter cette masure perdue dans la forêt, Pierre avait immédiatement signé le bail. Pas un voisin à moins de dix kilomètres, si ce n’étaient les chevreuils, les cerfs et les sangliers qui pullulaient dans le coin. La vie de Robinson au fond des bois, c’était cela qu’il cherchait pour retrouver la volonté de se lever. Le projet de bouquin n’était venu qu’après, alors qu’il compulsait les notes couvrant ses carnets. De son existence précédente, il n’avait conservé que deux choses : une vieille valise pleine de vêtements devenant progressivement trop petits pour sa taille épaissie, et une malle de livres. La plupart traitaient de sujets scientifiques : anthropologie, sociologie, histoire, psychiatrie, tous ces volumes qui l’avaient accompagné depuis ses études sur les bancs de la faculté de Bordeaux jusqu’au cabinet qu’il avait ouvert pas loin du campus. Et puis il y avait eu ses années de formation à la criminologie et son poste d’expert-conseil pour la gendarmerie nationale. Tout cela avait pris fin de manière violente lorsqu’il avait fait la rencontre d’Éloïse Vidal. Penser qu’une gamine de treize ans puisse réduire en cendres – le mot le fit sourire – l’intégralité de sa vie relevait de la pure folie et pourtant…
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