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4.66/5 (sur 19 notes)

Né(e) : 1983
Biographie :

Passionnée de lecture, d'écriture et de photos, je partage mon temps, en Provence, entre ma famille nombreuse et mes passions.

Je mets des mots sur les émotions et les petites histoires du quotidien, le tout parsemé d'une dose de rock et d'amour.

Ici, je donne aussi mes avis sur mes lectures sous le nom de lemajoky. Et sur Facebook, sur ma page Noélie bouquine.

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Bibliographie de Noélie Jausen   (4)Voir plus

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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
J'ai passé les derniers jours à jardiner, cuisiner, lire, dessiner et attendre patiemment que mon cher mari rentre à une heure décente. En vain. Ce soir, il est finalement arrivé vers vingt heures, nous avons mangé sur la terrasse. J'avais préparé une salade de crudités, des feuilletés aux noix de Saint-Jacques et un gâteau de semoule au caramel. Tout ce qu'il aime mais qui ne l'a pas plus emballé que ça. Il ne m'a écoutée qu'à moitié, perdu dans ses pensées. Quand il a eu fini, il s'est levé et est parti s'allonger au salon alors que j'étais au beau milieu d'une phrase, que je ne finirai jamais. Jeremy et Adrien ont débarrassé la table, me laissant seule dehors, avec mes clopes, ma bouteille de vin blanc et mon verre vide. Rapidement, je suis allée récupérer mon carnet en velours, observant du coin de l’œil mon « adorable » mari affalé sur le canapé, en train de ronfler. C'est là, maintenant, que tu vois que t'as vraiment une vie de merde ma pauvre Johanna... Mets lui un coup de pelle, bordel ! J'ai rejoint le jardin, allumé une clope, me suis versé un énième verre de vin et levé le nez pour admirer les étoiles quelques secondes. Après avoir réclamé quelques grattouilles à l'oreille, Hermès s'est laissé tomber dans l'herbe fraîche en soupirant bruyamment.
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Je ne me suis pas présentée : Charlotte, vingt-deux ans depuis un mois, menteuse professionnelle et fêtarde à temps complet. Pour ma famille, je suis professeure de danse dans une association de quartier. En réalité, je ne suis qu'une simple employée à mi-temps dans une boutique de fringues. Et l'autre moitié de mon temps est occupé par mes confections de sacs à main que je vends dans un petit salon de tatouage du centre- ville.
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Ce soir, j'ai fait la conversation. Un monologue est plus juste. J'ai parlé, il en a eu rien à foutre. Et lorsqu'il s'est levé de table au milieu de ma phrase, je l'ai regardé partir en me demandant pourquoi je m'entête à rester avec un homme qui n'aime pas celle que je suis réellement. Quand je suis revenue au jardin, il ronflait comme un porc dans le canapé et là j'ai réalisé d'un coup d’œil, que je ne ressens plus rien pour lui, si ce n'est du dégoût. Il y a peu, je pensais encore vivre un amour à sens unique. Je viens de réaliser que mon amour pour lui est mort au fond d'une impasse entourée de murs faits de béton et d'acier, qu'il s'est éteint dans le plus grand des silences et qu'il n'y a personne pour le pleurer, ni le regretter. Alors maintenant, il n'y a que deux solutions : soit je me tais, je continue à vivre près de quelqu'un que je n'aime plus et je meurs à petit feu, soit je prends ma vie en main, je n'écoute plus son avis et je vis. J'ai rangé le carnet et ai envoyé un texto à Paloma avant d'aller me coucher.
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Paul était mon amour, je le voulais pour moi seule. J'étais tellement égoïste que je n'ai pas vu que je les détruisais tous. Dans le fond, j'ai aimé mes deux filles. J'ai aimé Aleyna. J'aurai voulu lui dire que, la mort de Rozenn, c'était notre faute. À Paul et moi. Pas la sienne. Elle n'était qu'une petite fille, une merveilleuse grande sœur qui voulait toujours faire plaisir à son petit ange blond. Mais lui dire qu'elle n'était pas responsable revenait à devoir parler de l'autre femme et de mon addiction aux médicaments. Fermer les yeux a été plus simple. Pour moi. Pour elle... Elle a 17 ans maintenant. Elle se relèvera. Elle se relève toujours. J'espère qu'elle sera heureuse malgré tout. Un jour. Qu'elle sera aimée sincèrement et profondément. Qu'un homme l'aimera follement, comme j'ai aimé Paul. Je sais que tu prendra soin d'elle. Tu as été, pour ma fille, une bien meilleure mère que je ne l'ai jamais été.
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Silencieuse, j'attends le moment fatidique où il va me dire qu'il veut m'épouser, qu'il m'aime au point de ne plus voir sa vie sans moi, qu'il veut fonder une famille et se réveiller à quatre-vingts ans dans mes bras. Le cœur battant, je m'imagine lui briser le cœur, lui dire que je ne suis pas amoureuse, que je ne veux pas d'enfants et que, lorsque j'aurai quatre-vingts ans, ce ne sera pas près de lui que je me réveillerai. J'ai mal pour lui avant même d'avoir prononcé ces mots.
— En Novembre, tu as dit qu'elle était jolie et j'ai eu envie de te l'offrir. Mais je voulais une occasion spéciale. Tu es une romantique alors la Saint-Valentin c'était l'occasion. Je sais que c'est un cliché la demande en mariage ce jour là mais je me suis dit que tu apprécierai l'intention. Vu la tête que tu fais, je crois que je me suis trompé.
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Leur amour était si fort que plus rien n'existait lorsqu'ils plongeaient les yeux l'un dans l'autre. Maman avait alors un sourire plus lumineux que le soleil en été. La voix de papa chantant son amour se faisait plus douce que le bruit des vagues sur la plage. C'est près d'eux que j'avais découvert l'amour de la cuisine. Et l'amour tout court. C'est en les voyant s'aimer, quitte à parfois oublier ma présence, que j'ai eu envie d'être aimée. D'un amour profond. Inconditionnel. Passionné. Moi aussi, je voulais qu'on oublie le monde dans mes bras, qu'on se noie dans mes yeux, qu'on caresse mon visage avec tendresse, qu'on prononce mon nom en souriant, qu'on se réveille en me serrant dans des bras forts et rassurants, qu'on s'endorme en pensant à moi. Ce n'est jamais arrivé. Je ne crois pas.
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Les gens comme moi, ils sont fait pour la ville, le bruit, la fiesta, le soleil, les beaux gosses sur la plage. Pour une vie à cent à l'heure. Une inconnue dans la masse.
Les gens comme moi, ils ne sont pas fait pour une vie où les secondes deviennent une éternité. Pas pour une vie où chacun sait qui tu es, qui tu fréquente et à quelle heure tu es allée au wc. Je n'étais pas faite pour vivre ici. Pour être le petit toutou d'Héloïse, pour fermer les yeux sur sa méchanceté gratuite, pour attendre une vie entière de finir là où chacun finira. J'étais faite pour la vie au soleil, pour les cuisines d'un grand restaurant. Et les bras d'un homme. Mais aujourd'hui, les bras d'un homme ne me suffisent plus.
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L'image que je vois ce n'est pas celle que j'affectionne d'ordinaire. C'est celle d'une égoïste. Un monstre. Celle d'une fille qui a pourri la vie d'un innocent pour protéger ses secrets. Celle qui a lâchement quitté celui qu'elle avait aimé par une simple lettre. Celle qui est partie de cet endroit sans se retourner, sans se demander si Tante Louise allait en souffrir. Celle qui a joué l'amoureuse parfaite avant de réaliser qu'elle ne peut lier sa vie à quelqu'un qu'elle n'aime pas. Celle qui sait très bien que, dans quelques jours, elle retournera dans le Sud, au soleil, et qu'elle oubliera à nouveau les gens d'ici.
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On dit que la nuit porte conseil. Elle ne m'a rien apporté, si ce n'est une insomnie. Je me suis tournée et retournée de nombreuses fois, me suis assise pour jouer sur mon portable après avoir été faire un tour sur tout mes comptes de tout les réseaux sociaux auxquels je suis inscrite. C'est le paradoxe avec la vie réelle, avoir tant de contacts et quasiment pas un présent dans la vie de tous les jours. Comme si le quotidien était devenu une galerie d'image à partager et à commenter, comme si ceux qu'on pense être nos amis se résumaient à quelques mots derrière un écran.
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Je me sens vidée, incapable de ressentir de l'amour pour l'homme qui partage ma vie depuis plus d'un an et demi. J'ai aimé. Plus que tout. Plus que ma propre vie. Au point de tout faire pour lui, en croyant le faire aussi pour moi. Ma relation avec Harold a détruit tout ce que j'étais, tout ce que je voulais avoir. Tout ce dont j'avais rêvé un jour. Et je réalise aujourd'hui que je suis incapable de donner de l'amour à celui qui le mérite vraiment.
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