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Citation de viedefun


– Oui, je vois quelqu’un, t’es content ? « Voyais » si on veut être précis. – La gamine ? Enfin, je veux dire – il bégaye légèrement – Louna, c’est bien ça ? Je le fixe de longues secondes, pesant le pour et le contre de lui dire toute la vérité. Il attend patiemment, comme si mon aveu risquait d’altérer notre relation ou la vision qu’il a de moi. – Non. Mes épaules s’affaissent. Je ne suis pas un menteur, mais avouer ce qu’elle fait naître en moi est au-dessus de mes forces dans l’immédiat. – Non, ce n’est pas elle, répété-je comme pour m’en persuader moi-même. Nicolas prend appui contre le crépi, hausse un sourcil étonné. – Bah alors, c’est qui ? Oh non… Gab’… s’exclame-t-il, la mine stupéfaite. Est-ce que j’ai mis trop de temps à répondre ? Il a tout compris ?! – Ne me dis pas que c’est… – il se frotte nerveusement un sourcil – Madeleine ? Le con. Je pouffe de rire. – Avoue que c’est possible ! Elle est la seule femme avec qui tu discutes depuis plus de trois minutes et on dirait que tu vas te pisser dessus à évoquer ta mystérieuse relation ! Puis… comme tu es mon frère, mon aîné, mon sang – oui, Nicolas a le sens du théâtre –, si tu me dis que ce n’est pas Louna, je te crois. Mais alors, je ne vois que ta vieille voisine. – Ce n’est pas elle non plus. Je t’en parlerai quand les choses seront plus simples et plus avancées, OK ? J’aimerais assez qu’il se produise quelque chose comme dans les dessins animés que regarde Zélie : un ciel noir soudain, un orage gigantesque accompagné d’une pluie diluvienne qui le fasse rentrer chez lui et abandonner cette conversation perturbante. – Je suis content pour toi, Gabriel. Vraiment. Je lève les yeux au ciel, bien que l’émotion dans sa voix me touche. Je suis devenu si aigri que ça ?
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