Par pure coïncidence, le jour même du 10e anniversaire de ma maladie en 1964, j'ai rencontré dans la rue, à New York, l'un des spécialistes qui avait fait le triste diagnostic d'une paralysie progressive. [...] Il me dit que ma poignée de main l'avait convaincu qu'il n'avait pas besoin de me demander de mes nouvelles, mais il était très curieux de savoir comment s'expliquait ma guérison.
Je lui dis que tout avait commencé le jour où j'avais décidé que certains experts n'en savent vraiment pas assez pour prononcer une condamnation contre un être humain. J'ajoutai que j'espérais qu'ils feraient preuve de plus de prudence à l'égard des autres ; certains patients pourraient croire à leurs dires et ce serait peut-être le commencement de la fin.