Mon père aurait dû vivre centenaire. Sa lettre d’adieu à lui était simple et directe, une lettre en six lettres, « pardon », rien d’autre. Six lettres griffonnées au bic sur un bête petit papier pas chic du tout, chiffonné par ses longs doigts crispés. C’était bien de demander pardon, j’avais apprécié. Demander pardon, cela induisait : c’est ma faute, pas la vôtre. C’est peut-être con, mais ôter la culpabilité, c’était déjà ça.