Pour moi, la baise, la bonne, ce n'était que l'engouffrement dans l'instant. C'était uniquement ça que j'aimais dans l'amour: cette intensité du présent. Je pensais au cliché de l'épouse blasée qui réussit à dresser sa liste de courses quand son mari la besogne. Ce n'était pas mon cas, tant mieux. Mon trop-plein de pensées agitées était apaisé par la sensualité d'une main sur mon corps. Alors ma peau chantait et ma tête se taisait. Une caresse m'offrait de la densité.