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Citation de Cielvariable


Titus galope dans un nuage de poussière et s’éloigne des remparts de Rome. Sa tunique ondule sous le vent et sa petite bulle d’or ballotte autour du cou. Il parcourt des collines couvertes de vergers, de vignes, d’oliviers, de bois de chênes et d’ormes dont les feuilles jaunes et brunes chatoient sous le soleil d’automne. Titus est pressé d’annoncer l’incroyable nouvelle et le trajet, pourtant familier, lui paraît interminable.

En arrivant à la ferme de Tusculum, il siffle le chant du rossignol. Aussitôt quatre petites filles sortent de la maison et crient d’une seule voix :

« Titus, tu es en retard pour le repas ! Grand-père te punira ! »

Titus lance la bride de son cheval à un esclave et se précipite à l’intérieur. Dans l’atrium, éclairé par une ouverture rectangulaire au centre du toit, sa mère, sa sœur Pomponia et son grand-père, installés autour d’une grossière table de bois pour le principal repas de la journée, mangent avec leurs doigts une bouillie de froment dans des bols de terre cuite noire.

« La prochaine fois que tu arriveras en retard... »

Le grand-père n’a pas le temps de faire ses remontrances car Titus annonce d’une voix surexcitée :

« Hannibal a traversé les Alpes ! »

Chacun tourne vers le jeune garçon un visage interrogateur.

« Que dis-tu ? demande le grand-père.

— Hannibal a traversé les Alpes avec ses soldats et ses éléphants. Le Sénat est convoqué demain matin et...

— Les Carthaginois ne sont donc pas tous morts dans les montagnes ! » interrompt Cornelia, ahurie.
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