La nuit, quand Sarah dort, quand l'appartement dort, je m'enferme dans le bureau dont les murs, au fil des années, se sont couverts de livres. Les étagères, désormais, grimpent jusqu'aux moulures et sont recouvertes, par endroits, d'un film épais de poussière. Du bout des doigts, je frôle les tranches abîmées de mes livres. Je me dis que j'ai dû drôlement vieillir pour en avoir accumulé autant, plusieurs milliers.