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Citation de GeraldineB


Quand je sortis de l'hôpital
Un odieux soleil m'accueillit
Faisait injure un jour égal
Sur les arbres de Montsouris

Surplombant un monde inchangé
Un ciel de paille et de lumière
Peignait un Paris arrangé
Je venais de perdre ma mère

Il n'y a rien qui rende fou
Comme le calme en plein malheur
Sans un sanglot subir debout
Une apocalypse intérieure

La méchanceté du réel
Consiste à compter pour néant
La tragédie quand pêle-mêle
Le matin chasse les perdants

Rien ne s'en voit la pelleteuse
Pousse du menton les gisants
L'aube n'est pas moins soleilleuse
Ça ne gêne pas les passants

Ce fut une étrange torture
L'impression d'un dédoublement
Pourtant qu'éviter les voitures
Jusqu'à la Porte d'Orléans

Un moi faux filait à grands pas
Entre le tram et les façades
L'autre gardait entre ses doigts
L'affreux verdict d'une main froide

J'avais versé toute une nuit
Des mots tièdes sur cette glace
Un murmure aussitôt détruit
Un babil d'amour à voix basse

Pour tout écho un écran vert
Décomptait un cœur qui lâchait
À court parfois de faits divers
Lançant un prénom j'espérais

Que par magie la mort régresse
On a dit l'amour plus fort qu'elle
Mièvre fable quand disparaissent
Les battements artificiels
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