Camille Verdeil, alias Bayard, raconte qu'il habitait à Salasc, à vingt-cinq kilomètres de lamalou. Ses parents aidaient le maquis, qu'il n'avait pas encore rejoint.
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En face de chez eux, habitait une ancienne maréchale-ferrante, dont l'un des fils travaillait pour la Gestapo de Montpellier. Des deux familles, c'est celle des Verdeil qui était mal vue, en 1943. "Vous allez tous nous faire fusiller," leur disaient les voisins. A la campagne, tout se savait. "Et ce n'était pas comme à la Libération, quand tout le monde est devenu résistant."