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3.79/5 (sur 28 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 01/04/1964
Biographie :

Olivier Bertrand est un journaliste français.

Après avoir travaillé très jeune il passe un examen spécial d'entrée à l'université (ESEU) et suit pendant trois années des cours d’esthétique à Paris I Panthéon-Sorbonne, puis de journalisme à l'institut français de presse de l'université Panthéon-Assas où il obtient un DESS.

Il commence sa carrière de journaliste avec un stage à "Nice-Matin" puis des piges pour des magazines spécialisés pendant ses études. Après ses études, il travaille comme pigiste pour le quotidien "Libération", chargé notamment de l'actu le week-end sur le 3615 Libé, sur le minitel.

En 2000, il devient correspondant pour "Libération" à Lyon où il restera 10 ans. Ensuite, il s'installe à Marseille et relate pour le journal l'actualité de PACA et de la Corse. Parallèlement, il réalise plusieurs documentaires pour la télévision.

En 2015, après 23 ans à "Libération", il quitte le journal pour co-fonder "Les Jours", un site web d'informations.

"Les Imprudents" (Le Seuil, 2019) est son premier ouvrage. Ayant des attaches familiales avec le lieu, Olivier Bertrand publie une enquête historique sur le massacre de Labastide-de-Virac où 16 habitants ont été exécutés par une colonne allemande le 3 mars 1944.

Twitter : https://twitter.com/ol_bertrand

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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
La zone Sud a été envahie en novembre, le gouvernement a créé en janvier la Milice, force supplétive qui commence à tisser sa toile. Il faut se méfier de tout et de tout le monde. Cloisonner. Privilégier l’anonymat. Les noms de guerre. (page 41)
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La guerre avait laissé partout des fosses communes, des inconnus, enterrés à la hâte, jetés dans des puits. Il fallait exhumer les corps, essayer de les identifier. À Jonquières, dans le Gard, où les SS avaient enfoui les hommes pendus la veille à Nîmes, d’anciens miliciens ont été requis pour dégager du champ de luzerne les corps décomposés. Trente prisonniers allemands ont été chargés de creuser leurs tombes dans le cimetière de Saint-Baudille de Nîmes. (page 295)
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Avant de repartir, poursuit le secrétaire, "le docteur me fit donner ma parole que je ne préviendrais le chef commandant qu'une heure après son départ, ce que je promis mais ne tint pas car ce fut la première chose que je fis sitôt qu'ils eurent disparu." Policiers et gendarmes savaient user du passé simple à l'époque. On le remarque à longueur de procès-verbaux. Cela rend le fait divers plus romanesque.
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Nos mémoires se construisent sur du sable. (page 12)
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Chantal de Roquemaurel me demande ce qui m'anime dans ce travail. Je lui parle des origines de ma famille aux Crottes, de ce cimetière où repose peut-être un résistant anonyme. De mon rapport à la Résistance, à ses ressorts qui m'obsèdent. De ces questions que se posent ceux qui n'ont pas vécu cette époque. Qu'aurais-je fait ? Que ferais-je ? Elle hausse les épaules. "C'est bien de se poser la question, mais sans être en situation vous ne pouvez pas savoir. Il y a des lâches qui se sont révélés courageux, des braves qui se sont dégonflés."
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Pour les Allemands, réduire la capacité de nuisance des maquis devenait un impératif. Ils voulaient désolidariser les populations qui ravitaillaient ou cachaient les résistants, en les terrorisant. Une tactique expérimentée sur le front de l’Est. (page 209)
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Je ne l’ai pas encore précisé, mais Labastide-de-Virac est un très beau village. Enfant, je pensais avoir beaucoup de chance de venir là. J’adorais le calcaire très clair, presque bleuté dans ma mémoire, des pierres saillantes. Le mortier sableux qui les retenait. J’aimais les odeurs, les ruelles. Les paysages de garrigues tout autour du village dominant. La silhouette trapue du château protestant, dont les tours avaient été rasées à la fin des guerres de religion, pur mater la Réforme. Cela lui donnait une silhouette austère. (page 11)
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Pour parler des maquisards, certains à Labastide disaient « les patriotes » ou « les résistants » ; d’autres « les terroristes » ou « les voyous ». Cela recouvrait-il le clivage entre protestants et catholiques ? (page 177)
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Aujourd'hui encore, pour les habitants de Labastide, c'est une évidence : celui qui a dénoncé était du village, ou des environs. C'est l'une des raisons, à mon avis, de la profondeur du silence qui s'est abattu sur les événements. Au traumatisme se mêlaient une culpabilité diffuse et des soupçons qu'il fallait étouffer, pour continuer de vivre ensemble. Le maire Étienne Bourelly, a beaucoup œuvré, en 1945, pour que tout s'apaise. Que chacun retrouve sa place. Que l'on parvienne à cohabiter sans s'étriper. C'est ce qui a sauvé bon nombre de collaborateurs, dans les campagnes.
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Christian de Roquemaurel écrit au sujet de ses médailles : "On devrait jeter celles qui correspondent à des actes gratuits dans des guerres inutiles, toutes celles qui sont tachées du sang de ceux qui sont morts sous vos ordres, et qui vous les ont obtenues. Comment avons-nous pu nous promener avec des cimetières sur la poitrine ?"
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