Chantal de Roquemaurel me demande ce qui m'anime dans ce travail. Je lui parle des origines de ma famille aux Crottes, de ce cimetière où repose peut-être un résistant anonyme. De mon rapport à la Résistance, à ses ressorts qui m'obsèdent. De ces questions que se posent ceux qui n'ont pas vécu cette époque. Qu'aurais-je fait ? Que ferais-je ? Elle hausse les épaules. "C'est bien de se poser la question, mais sans être en situation vous ne pouvez pas savoir. Il y a des lâches qui se sont révélés courageux, des braves qui se sont dégonflés."