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Citations de Olivier Cechman (83)


Alors que les autres gamins se souciaient comme d'une guigne de leur apparence et osaient des combinaisons vestimentaires à faire frémir même l'âme la plus charitable, moi, je ne jurais déjà que par les pages "fashion" de Marie Claire. Et ma mère ne s'y trompais pas ! J'avais à peine cinq ans.
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Croyez que devers vous mon cœur ne fait qu'un cri,
Et que si les baisers s'envoyaient par écrit,
Madame, vous liriez ma lettre avec les lèvres !
Edmond Rostand (Cyrano de Bergerac)
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Le masochisme incite à l’autosabotage, c’est-à-dire à agir pour nourrir et renforcer les complexes, et à œuvrer contre nos propres intérêts. Tout cela, nous le répétons, reste de l’ordre de l’inconscient, mais les postures adoptées en cas de complexes éloignent de toute manière du réel et du rationnel.
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Je me faisais un devoir de me plonger alors dans un livre ou un magazine en veillant à ne jamais regarder aux alentours. Une fois, un enfant a demandé à sa mère : « Regarde, le garçon a des seins comme une femme ». Rouge de honte et de confusion, j’aurais voulu disparaitre dans un trou de souris. Puis la tristesse et le découragement ont pris le relais. Je me concentrais sur ma lecture, tout glacé en dedans, et ne retenais pas un seul mot de ce que je lisais.
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On sait que la perfection n’existe pas et qu’il serait donc irrationnel et contre-productif de s’en vouloir de ne pas être parfait. On entend le discours de l’autre, mais on ne l’accueille pas et, par conséquent, il ne laisse pas d’empreinte.
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On prend la parole de l’autre très personnellement, preuve que l’on y accorde beaucoup trop d’attention (et de crédit). Pour notre exemple, on se dit : « Mais non, je ne suis pas plus spécial qu’un autre, qu’est-ce que c’est que cette histoire ?
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En parlant de relation, il ne faut pas confondre plaire et aimer. Plaire signifie faire plaisir à l’autre. Nous restons donc dans l’avoir et le faire, et non dans l’être. Or on ne tombe pas amoureux d’une personne en fonction de ses actes, mais en fonction de son être tout entier. Sinon, ce n’est pas de l’amour, mais de la reconnaissance ou de l’amitié.
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Le passé ne se conjugue qu’au passé On dit que le poids du passé est souvent trop lourd. Mais en réalité, ce n’est pas le passé qui est lourd, c’est la place que nous lui accordons dans notre vie actuelle et les pouvoirs que nous lui octroyons aujourd’hui. Un passé douloureux ne doit servir qu’à une chose : digérer les traumatismes, tirer les leçons éventuelles et faire la paix avec ce qui n’est plus. Combien d’entre nous laissent le passé régir leur vie présente ? Combien d’entre nous retournent invariablement vers leur passé en disant « si j’avais su » ou « c’était mieux avant » ? Or nous n’avons pas le don d’ubiquité, et si nous allons sans cesse dans le passé, nous cessons ipso facto d’être dans le présent.
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Nous avons tous au moins deux blessures, plus ou moins présentes et plus moins sensibles. Bien entendu, ces blessures sont enfouies dans le subconscient et ne se manifestent que lorsqu’un évènement extérieur (situation, propos, discussion…) les réactive. Certaines blessures, et notamment celle d’humiliation, offrent un terrain privilégié au développement des complexes. Elles prédisposent à accepter et intégrer des contre-vérités affirmant que nous sommes toujours inférieurs aux autres et que nous ne sommes jamais assez bien. Pour nous protéger, nous adoptons une stratégie visant à minimiser les impacts de la blessure. On parle alors de « masque ». La blessure d’humiliation exposant davantage aux complexes que les autres, c’est celle que nous allons souligner.
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Terminons par un mot de Shakespeare : « Il n’y a rien qui soit bien ou mal, c’est la pensée qui le rend ainsi. »
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Il existe cinq injonctions qui nous conditionnent depuis l’enfance : « fais plaisir », « dépêche-toi », « sois parfait », « fais des efforts » et « sois fort ». Nos comportements et nos vulnérabilités sont intimement liés à ces injonctions. Comme on peut se douter, le milieu familial et socioculturel cultive ces entraves. On ne les a pas tous, bien entendu, et leur empreinte dépend du conditionnement et de notre réceptivité. Dans une société où l’on prône une prétendue force, le moindre trait pouvant être assimilé de près ou de loin à une fragilité suscite des réactions aussi irrationnelles que violentes.
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Voltaire comprenait-il les dégâts que nos proches peuvent occasionner lorsqu’il disait : « Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m’en charge ! » ? En effet, le milieu familial est propice au développement de complexes divers et variés. Ainsi, des parents ou proches, eux-mêmes mal dans leur peau pour x raisons, sans doute très légitimes, peuvent facilement répéter un schéma malsain, communiquer leur mal-être et engendrer des complexes chez leurs enfants. Il faut savoir que d’une façon générale, les adultes ont tendance à reproduire le monde émotionnel de leur enfance.
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Le complexe d’inutilité et de différence vient alors poindre, l’individu se sentant exclu de ce qu’il connaissait jusque-là. L’adulte, comme l’enfant avant lui, cherche avant tout à entrer dans la norme, faire partie d’un groupe et être accepté par le plus grand nombre. Or, quelle que soit la particularité, physique, identitaire ou socioculturelle, l’individu se sent marginalisé, donc fragilisé lorsque le regard de l’autre tient lieu de gouvernail. Indépendamment des vicissitudes inévitables, un parcours de vie classique peut également abriter le complexe en son sein.
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Personne n’envie son voisin s’il est gentil et bienveillant. On n’a d’ailleurs jamais vu quiconque se battre pour acquérir plus de gentillesse ou de bienveillance. Non, on convoite plutôt la nouvelle voiture ou les vacances à Bora-Bora de l’autre. Le matérialisme qui marche main dans la main avec le paraitre. Ainsi, on évolue dans un univers friable où la situation sociale tient lieu d’identité. On organise des mariages grandioses ou des fêtes démesurées où l’on invite tout son carnet d’adresses, à la fois pour épater la galerie et tisser des liens professionnels, on ne sait jamais ce que l’avenir réserve.
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Vous connaissez certainement les dictons populaires comme « L’herbe est toujours plus verte ailleurs » ou « On veut toujours ce que l’on n’a pas ». D’ailleurs, qui n’a pas eu envie, une fois dans sa vie, de ressembler à M. Truc ou avoir ce que Mme Bidule possède, en imaginant naturellement que M. Truc et Mme Bidule nagent dans la félicité et que, nous aussi, nous serions les plus heureux du monde si seulement la vie nous avait fait cadeau de leurs attributs ? Mais que savons-nous précisément de la vie de M. Truc et Mme Bidule, hormis ce que l’on voit de l’extérieur et qui n’est que le masque qu’ils présentent ?
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Le vrai danger de la norme appliquée à l’humain est qu’elle exclut d’office une multitude d’individus qui ne rentrent pas dans les cases et se voient rapidement attribuer le statut d’« anormal », c’est-à-dire qui sort de la norme. Par la force des choses, une personne cataloguée anormale est aussitôt mise à l’index, hors du groupe. Cette forme d’ostracisme conduit la personne à se sentir elle-même anormale, puisqu’elle n’entre pas dans la norme, et à développer un sentiment de honte vis-à-vis des caractéristiques qui l’empêchent d’entrer dans la norme. Et ce sentiment de honte se traduit par des complexes.
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Nous gagnerions plus de nous laisser voir tels que nous sommes, que d’essayer de paraitre ce que nous ne sommes pas.
La Rochefoucauld
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Si la perfection est donc illusoire, l’imperfection l’est tout autant. Et ce que l’on nomme à tort et à travers imperfection n’est rien d’autre qu’une particularité, une caractéristique, un simple trait physique, identitaire ou socioculturel. Dans la mesure où nous sommes tous uniques, et donc différents, il parait cohérent de démystifier ce concept d’imperfection pour se recentrer sur l’essentiel : notre (belle) singularité.
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Imperfection et défaut mériteraient leurs guillemets, car pour qu’il y ait une prétendue imperfection ou un supposé défaut, faudrait-il déjà que la perfection existe. En effet, l’imperfection ou le défaut n’auraient de sens que par rapport à un standard ou point de repère, ici, la fameuse perfection. En d’autres termes, une chose jugée imparfaite ou défectueuse est imparfaite ou défectueuse uniquement si l’on se base sur ce qui devrait être parfait.
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On imagine, bien entendu à tort, que nous ne pouvons fonctionner correctement sans l’approbation de l’autre qui correspond à un assentiment. L’autre réaction est de modifier, nier ou dissimuler nos particularités identitaires, physiques ou socioculturelles, au risque de perdre son identité et de porter un masque pour recevoir la sacro-sainte approbation. Bien évidemment, ces réactions favorisent l’émergence de complexes, de la honte, voire de la haine de soi et de la confusion de tous ses repères.
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