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Citation de okka


p.30-1.
Interrogé sur cette main-d’œuvre invisibilisée qui représentait 88% de son personnel, le mammouth du BTP Francis Bouygues déclarait en 1970 : « Les conditions de travail que nous offrons sur le marché de la main d’œuvre sont telles que les Français préfèrent travailler en usine ou dans les bureaux. Par contre ces conditions restent attractives pour une main d’œuvre relativement frustre qui vient de pays étrangers. Sur un chantier, en effet, on travaille dehors, il fait chaud, il fait froid, il pleut, il y a de la neige, il n'y a pas d'installations très confortables pour les vestiaires, pas de restaurant, les travaux sont souvent sales, le lieu de travail n'est pas fixe et peut se trouver fort loin du domicile.

- Comment feriez-vous sans cette main-d'oeuvre étrangère ?
La profession serait obligée d'offrir des conditions de travail telles que la main-d’œuvre française s'y intéresse.
Elle ne pourrait pas le faire sans y être obligée ?
Je ne crois pas que l'on fasse beaucoup de choses sans y être obligé. […] Nous ne pouvons pas former [la main d’œuvre étrangère] car si nous la formons, nous n'avons pas l'espoir que nous pourrons la conserver. Ces gens-là sont venus en France pour gagner de l'argent. Et à partir de là il leur est égal de travailleur douze heures par jour ou même seize heures quand ils le peuvent ¹⁷, »

17 Interview extraite de Étranges étrangers , film documentaire de Marcel Trillat et Frédéric Variot, diffusé dans le magazine « Certifié Exact », 1970.
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