Les secondes s’étirent, s’enroulent, suspendent l’éternité à un câble d’acier. Puis, peu à peu, mon esprit se rassemble. Un stroboscope où défilent des images fracturées. Il paraît qu’à notre dernier souffle, la vie se met en perspective. À chaque seconde qui s’envole, j’ai l’impression de mourir.
Je me fige dans cet instant par pur masochisme. De cette façon, je suis avec elle. Je la capture. De cette façon, je souffre.
Et souffrir, c’est avoir encore l’illusion d’exister.