Mais vomir votre cœur par la bouche ne prouve pas que votre texte fera mouche. Parler avec sincérité n’empêche pas d’écrire des banalités. Quand votre personnage meurt sur votre papier, la page ne se colore pas de son sang, elle reste toujours aussi blanche, noircie de vos seuls mots ; eux seuls ont la force d’apporter sur les joues de votre lecteur le rouge de l’émotion et non vos litres de sueurs et de larmes versées dans l’intimité de votre bureau. Ce qu’on dit est aussi important en littérature que la manière dont on le dit. Quand on vous lit, ni on ne voit, n’entend où ne ressent vos maux, on est touché que par… vos… mots.