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Critiques de Olivier Merbau (8)
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La tragédie de l'Essex ou le fantasme de Moby..

Ce livre est la traduction du journal de bord d'Owen Chase, second à bord du baleinier l'Essex. L'histoire est saisissante, et moi qui aime les grandes aventures, j'ai été servie.

Nous sommes en 1820, au milieu de l'océan Pacifique. L'Essex est attaqué par un cachalot géant de vingt-cinq mètres de long. le bateau fait naufrage, et les hommes embarquent dans trois baleinières (des canots assez rudimentaires) après avoir essayé de sauver le plus possible de vivres et de matériel. Là, va commencer une longue errance. Il faut essayer de se replonger dans l'époque : pas de radio, pas de GPS, donc pas moyen de contacter qui que ce soit. Les hommes ne peuvent compter que sur la chance de croiser la route d'un bateau, mais la probabilité que cela se produise est infime, ou sur la possibilité d'atteindre une côte à la voile et à la rame. La Polynésie est la terre la plus proche, mais les naufragés décident de rallier l'Amérique latine. Pourquoi ce choix ? Parce que des légendes courent à l'époque parmi les marins, notamment sur le cannibalisme supposé des Polynésiens.

Nous suivons donc leur long périple, et sommes au plus près de leurs émotions. Owen Chase nous fait partager les phases successives de découragement et d'espoir. La question aigüe est bien évidemment celle des vivres. Les maigres provisions qui ont pu être sauvées lors du naufrage sont minutieusement comptabilisées, et réparties en rations journalières, compte-tenu de la durée prévue du trajet. On ne peut qu'admirer la discipline et le professionnalisme des marins, endurant stoïquement des privations sévères, qui seules pourront leur permettre de tenir le temps nécessaire.

Je ne vous dis pas comment tout cela finit pour vous laisser le plaisir de le découvrir par vous-mêmes.

Cette lecture nous met au coeur d'une aventure humaine exceptionnelle, une histoire hors du commun.

Herman Melville qui a découvert ces faits lors d'une rencontre avec le fils d'Owen Chase en 1841 a été tellement impressionné qu'il s'en est inspiré pour son roman Moby Dick.

Je remercie Babelio et les éditions La Découvrance (très joli nom) de m'avoir offert ce livre.



Pourquoi n'ai-je pas mis de note ? Parce qu'il y a malheureusement un gros point négatif à opposer au tableau très positif que j'ai brossé dans mon avis. Je n'irai pas par quatre chemins : je n'ai pas lu le texte en version originale (j'ai vraiment envie de le faire), mais la traduction qui nous est donnée ici est désastreuse. Il ne s'agit pas d'un simple problème de traduction, mais de langue française. De nombreuses phrases sont bancales, et pire, j'ai relevé un nombre effarant de fautes de grammaire, conjugaison et orthographe qui gâchent vraiment la lecture.

Il y a donc une telle distorsion entre le fond et la forme qu'il m'a été impossible d'attribuer une note. Une bonne ou une mauvaise note, une note moyenne : aucune n'aurait eu de sens.

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Islander autour du monde en solitaire

Un grand merci aux éditions La Découvrance pour m'avoir permis de découvrir ce livre ; merci à Babelio avec mes excuses pour le retard apporté dans les délais de Masse critique. Harry Pidgeon a construit seul son bateau qui lui a permis de faire le tour du monde. C'est un sacré marin ! Son principal défaut me semble être la modestie car son récit est truffé d'aventures pour naviguer et accoster dans toutes les îles de son trajet. A aucun moment, il ne se vante des efforts considérables qu'il a déployés en mer comme à terre pour entretenir et réparer Islander.

Le récit nous entraîne dans le sillage de Slocum et de Stevenson et nous fait découvrir les différents peuples rencontrés. L'accueil qu'il a reçu partout témoigne d'une époque révolue où le marin étranger était honoré et admiré .

De nombreux termes techniques émaillent chaque page mais les notes précises du traducteur Olivier Merbeau apporte un intérêt supplémentaire à la lecture. Ce récit enthousiasmera les passionnés de voile mais aussi les amateurs de beaux récits de voyage.
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La tragédie de l'Essex ou le fantasme de Moby..

L'opération Masse critique tombait à pic lorsque j'ai reçu cet ouvrage, puisque j'étais en pleine lecture de Moby Dick. Herman Melville y explique avoir rencontré Owen Chase, survivant du naufrage de l'Essex, et avoir recueilli le témoignage de son fils sur les évènements.



Melville comme Owen Chase semblent convaincu du caractère vicieux du cachalot (pourtant traqué et tué impitoyablement pour ses inestimables ressources à l'époque, mais vu comme un monstre par ceux-là même qui l'exterminent), c'est à peu près là que s'arrête la comparaison entre les deux ouvrages. Dans leur longueur déjà, c'est évident, mais surtout dans le ton du récit. Là où Melville ne se prive pas de considérations métaphysiques et d'envolées lyriques, le journal de bord d'Owen Chase raconte les faits avec humilité et quelques détails techniques bien éclaircis par les notes du traducteur.



Les infortunes des naufragés sont poignantes, leur courage et leur résolution face à l'adversité admirables, et ce petit ouvrage m'a bien plus touchée que le trop alambiqué Moby Dick.
Lien : http://stendhal-syndrome.fr/..
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Islander autour du monde en solitaire

Un livre, c'est comme une navigation, ce n'est jamais bon signe quand on ne le termine pas. Je suis tout de même allée jusqu'au bout.



Si je suis ravie d'avoir fait la découverte de cet homme des mers que je ne connaissais pas, je n'ai pas du tout été charmée par ses écrits. Aucun plaisir littéraire à accompagner Pidgeon autour du monde.



La traduction y est peut-être en partie pour quelque chose. Je n'ai pas trouvé les notes de bas de page toujours utiles.



Cependant, cet ouvrage m'a donné envie de découvrir les clichés de ce marin photographe.





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La tragédie de l'Essex ou le fantasme de Moby..

Première traduction française !
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Gentilshommes de fortune

Une "bromance" au temps de la flibuste... Mon premier roman, écrit en mer!
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Islander autour du monde en solitaire

Le récit intéressant d'une aventure humaine singulière, mais qui aurait pu bénéficier d'une narration plus élégante. La traduction est-elle à mettre en cause ? Ou bien la technicité des termes de marine ?

Une histoire de voyage cependant passionnante pour les mordus de voile, et un livre à mettre entre leurs mains !
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La tragédie de l'Essex ou le fantasme de Moby..

Parti de Nantucket mi août 1819 pour une longue campagne de chasse, le baleinier l’Essex coule le 20 novembre 1820 au milieu de l'océan Pacifique.

La cause du naufrage est insolite : C’est un grand cachalot de 25 m de long qui s’acharne à deux reprises contre le trois mâts, le percute violemment et lui cause des dommages irréparables. C’est à peu près la seule attaque identifiée par ce type de cétacé, plutôt paisible à l’ordinaire, même s’il lui arrive de renverser d’un coup de queue négligent quelques baleinières trop insistantes.

L’imaginaire des marins en sera durablement enflammé. Herman Melville, qui a navigué sur des baleiniers et lu le récit du second de l’Essex, imaginera son célèbre roman en s’inspirant de cette histoire.D'autres livres ont raconté l'histoire.



Les éditions de La Découvrance ont eu la bonne idée de faire traduire le récit d'Owen Chase, second de l’Essex, qui eut un grand écho au début du XIXème siècle, aux Etats-Unis d’Amérique.



La lecture de ce journal de bord est passionnante. La scène initiale de l’attaque préfigure Moby Dick. "Plagiat par anticipation ! " dirait drôlement Pierre Bayard , dans la mesure où le roman de Melville de 1851 imprègne à rebours ce récit qui lui est antérieur (1821).



On est saisi aussi par le journal de bord de l’incroyable expérience de survie de l'équipage qui a pu mettre trois baleinières à l'eau avant que ne sombre le navire, et qui va naviguer 88 jours sur l'une et 93 jours sur l'autre de ces frêles esquifs, gréés à la diable, chargés de biscuit sec et livrés aux intempéries du Pacifique sur un trajet de 2840 miles marins, laissant au passage trois marins qui survivront trois mois sur une ile déserte -Ducie Island-.

Belle leçon de solidarité pour réussir à naviguer de conserve et se porter mutuellement secours, jusque dans les derniers jours. Leçon de discipline dans la distribution de rations de survies, de plus en plus maigres, dans l'espérance de la voile salvatrice. Leçons de ténèbres, dans leur s tragique répétitions, lorsqu'il s’agit, en dernière extrémité, de ne plus rendre les morts à l’océan mais de les dévorer sans tarder, dans l’espoir, de plus en plus faible, de leur survivre. Morts ou vivant : c’est ainsi que le 6 février 1821 une baleinière tire au sort le marin qui sera mangé et le marin qui l’exécutera. La chanson populaire “Il était un petit navire” s’en fait encore l’écho dans nos chaumières...

Le cocasse - si l'on ose dire - de l’affaire est que ces quakers avaient délibérément préféré rejoindre le lointain continent plutôt que la Polynésie plus proche, mal connue, et redoutée pour le cannibalisme de ses insulaires, tout aussi à craindre, sans doute, pour des puritains, que les charmes vénéneux de leurs accortes vahinés.
Lien : http://diacritiques.blogspot..
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