"Ce serait l'un des plus grands triomphes de l'humanité si l'on parvenait à élever l'acte responsable de la procréation au rang d'action volontaire et intentionnelle." Cette phrase de Sigmund Freud avait retenu mon attention et m'avait amené à m'interroger sur cet instinctif besoin de donner la vie. La question était donc bien celle de la volonté de l'individu, cette volonté d'affronter l'imprévisible de l'autre et d'espérer en même temps le prolongement de soi-même, et elle ne pouvait se résumer à celle, classique, d'un couple soumis au déterminisme social, essayant de concilier, cahin-caha, la joie d'être parent, le devoir de transmettre et le besoin de donner de l'amour à l'enfant.