Fuir ou ne pas fuir ?
Sur les grands chemins, on rencontre deux types de voyageurs. Il y a d'abord ceux qui fuient la société. Ils plient bagage pour échapper au chômage, à la violence, à la tristesse. Ils arpentent le globe afin d'oublier une situation sans avenir. Ils filent parce qu'ils ont le sentiment de ne pas être à leur place là où ils sont. Ils savent bien que la fuite ne résout pas les difficultés. (...)
Et puis, il y a les autres voyageurs. Leur esprit est plus aventurier. (...) Ils veulent tout connaître et que rien ne soit connu. Ils se contredisent parce qu'ils sont insatiables. (p. 15)