La décision d'entrer en religion exprime le paradoxe de la condition humaine. D'une part la solitude est essentielle pour que chacun obtienne une connaissance de lui-même et "se trouve". d'autre part, apprendre à vivre exige d'observer les autres, c'est-à-dire de ne pas être tout à fait seul. Toujours en exil sur la "terre d'Egypte", l'humain est écartelé entre ces postulations contradictoires. Il aspire à la méditation. Il veut savoir qui il est et ce qui le distingue de son voisin. Il est par ailleurs un être social. Il ne se forme qu'en demeurant dans la société. Le défi est de taille. (p. 51)