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4.33/5 (sur 3 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Cahors, Quercy , le vers 1529
Mort(e) le : vers 1561
Biographie :

Olivier de Magny est un poète français.

Né dans une famille bourgeoise de Cahors, il fait ses premières études dans sa ville natale avant de se rendre à Paris en 1547.

Il s'y attire l'attention de Hugues Salel, abbé de Saint-Chéron et poète de la cour de François Ier, qui en fait son secrétaire. Ce premier poste l'amène à fréquenter à son tour la cour, où il rencontre quelques éminents personnages de l'époque.

Son protecteur meurt en 1553. Olivier de Magny s'attache alors à Jean de Saint-Marcel, seigneur d'Avanson, qui l'emmène à Rome en 1555 au cours d'une mission diplomatique auprès du Saint-Siège. C'est pendant ce voyage qu'il rencontre à Lyon Louise Labé, dont il tombera amoureux.

Il s'exprime à son propos ou en rapport avec elle dans plusieurs de ses recueils et il est l'auteur de trois textes des Escriz de divers poètes, à la louenge de Louize Labé. Certains textes parfois attribués à Louise Labé sont présents dans les livres de Magny.

Son séjour en Italie dure trois ans. Il y fait la connaissance de Joachim du Bellay, mais il est peu séduit par la cour italienne.

En 1557, il retourne en France où, le 31 mai 1559, il est nommé au poste envié de secrétaire du roi, fonction qu'il exercera jusqu'à sa mort.

Généralement considéré comme un disciple de Ronsard, il a surtout composé des sonnets. On lui doit Les Amours (1553), Les Gayetez (1554), Les soupirs (1557), Les Odes (1559) et Sonnets (1560).
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Source : Wikipédia
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Olivier de Magny – Sonnet à même "Ce que j'aime au printemps, je te veux dire, Même ;" Extrait du recueil Œuvres complètes


Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Olivier de Magny
Au Roi


Il ne faut pas toujours le bon champ labourer :
Il faut que reposer quelquefois on le laisse,
Car quand chôme longtemps et que bien on l'engraisse,
On en peut puis après double fruits retirer.

Laissez donc votre peuple en ce point respirer,
Faisant un peu cesser la charge qui le presse,
Afin qu'il prenne haleine et s'allège et redresse
Pour mieux une autre fois ces charges endurer.

Ce qu'on doit à César, Sire, il le lui faut rendre,
Mais plus qu'on ne lui doit, Sire, il ne lui faut prendre.
Veuillez donc désormais au peuple retrancher

Ce que plus qu'il ne doit sur son dos il supporte
Et ne permettez plus qu'on le mange en la sorte,
Car, Sire, il le faut tondre et non pas écorcher.


Sonnets inédits d’Olivier de Magny
A. Lemerre éditeur, 1880
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Sonnet à Mesme


Ce que j'aime au printemps, je te veux dire, Mesme ;
J'aime à fleurer la rose, et l'œillet, et le thym,
J'aime à faire des vers, et me lever matin
Pour, au chant des oiseaux, chanter celle que j'aime.

En été, dans un val, quand le chaud est extrême
J'aime à baiser sa bouche et toucher son tétin
Et sans faire autre effet, faire un petit festin
Non de chair, mais de fruit, de fraises et de cresme.

Quand l'automne s'approche et le froid vient vers nous
J'aime avec la chastaigne avoir de bon vin doux
Et assis près du feu, faire une chère lye.*

En hiver, je ne puis sortir de la maison,
Si n'est au soir, masqué ; mais, en cette saison,
J'aime fort à coucher dans les bras de ma mie.
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Olivier de Magny
Bienheureux soit le jour, et le mois, et l'année,
La saison, et le tens, et l'heure, et le moment,
Le pays et l'endroict où bien heureusement
Ma franche liberté me feust emprisonnée.
Bienheureux l'astre au ciel d'où vient ma destinée,
Et bienheureux l'ennuy que j'euz premierement,
Bienheureux aussi l'arc, le traict et le tourment
Et la playe que j'ay dans le coeur assenée.
Bienheureux soient les criz que j'ay gettés au vent,
Le nom de ma maistresse appellant si souvent,
Et bienheureux mes pleurs mes soupirs, et mon zelle,
Bienheureux le papier que j'emplis de son loz,
Bienheureux mon esprit qui n'a point de repos,
Et mon penser aussi qui n'est d'autre que d'elle.
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Gordes, que ferons-nous ? Aurons-nous point la paix ?
Aurons-nous point la paix quelquefois sur la terre ?
Sur la terre aurons-nous si longuement la guerre,
La guerre qui au peuple est un si pesant faix ?

Je ne vois que soudards, que chevaux et harnois,
Je n’ois que deviser d’entreprendre et conquerre,
Je n’ois plus que clairons, que tumulte et tonnerre
Et rien que rage et sang je n’entends et ne vois.

Les princes aujourd’hui se jouent de nos vies,
Et quand elles nous sont après les biens ravies
Ils n’ont pouvoir ni soin de nous les retourner.

Malheureux sommes-nous de vivre en un tel âge,
Qui nous laissons ainsi de maux environner,
La coupe vient d’autrui, mais nôtre est le dommage.
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Ces beaux cheveux dorés, ce beau front spacieux,
Ce teint blanc et vermeil, ce beau sourcil d’ébène,
Cette bouche d’œillets et de musc toute pleine,
Cet œil, ains ce soleil digne de luire aux cieux,

Cette gorge de lys, ce sein délicieux,
Où Vénus à l’ébat ces trois Grâces amène,
Ce beau port de Déesse, et ce chant de Sirène,
Qui tire à soi le cœur des hommes et des dieux :

Ce ris qui peut fléchir le Scythe plus sauvage,
Cet esprit déjà mûr en son verdissant âge,
Et ce parler disert qui coule si très-doux,

Allument celle ardeur qui brûle en ma poitrine,
Dame, pour votre amour, et sont encore en vous,
Grâces qu’à peu de gens la Nature destine.
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Sonnet CIII


Je cherche paix, et ne trouve que guerre,
Ores j’ai peur, ores je ne crains rien,
Tantôt du mal et tantôt j’ai du bien,
Je vole au ciel et ne bouge de terre.

Au cœur douteux l’espérance j’enserre,
Puis tout à coup je lui romps le lien,
Je suis à moi et ne puis être mien,
Suivant sans fin qui me fuit et m’enferre.

Je vois sans yeux, je cours sans déplacer,
Libre je suis et me sens enlacer
D’un poil si beau que l’or même il égale.

J’englace au feu, je brûle dedans l’eau,
Je ris en pleurs et ronge mon cerveau
Chantant toujours comme fait la cigale.
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Olivier de Magny
Je l'ayme bien, parce qu'elle a les yeux

Et les sourcils de couleur toute noire,

Le teint de rose et l'estomac d'yvoire,

L'aleine douce et le ris gracieux.



Je l'ayme bien pour son front spacieux,

Où l'amour tient le siège de sa gloire,

Pour sa faconde et sa riche mémoire.

Et son esprit plus qu'autre industrieux.



Je l'ayme bien pour ce qu'elle est humaine.

Pour ce qu'elle est de sçavoir toute pleine.

Et que son coeur d'avarice n'est poingt.



Mais ce qui me fait l'aymer d'une amour telle

C'est pour autant qu'ell' me tient bien en point

Et que je dors quand je veux avec elle.



Les soupirs (XVI ème siècle). Duos d'amour, éditions Seguers .

Portrait de Cecilia Galleran vers 1490, Leonard de Vinci
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Assieds-toi là, Guyon, et me dis des nouvelles,
Nous nous sommes assez embrassés et chéris,
Que dit-on à la cour, que fait-on à Paris ?
Quels seigneurs y voit-on, et quelles damoiselles ?

Verrons-nous point de fin à ces guerres cruelles ?
Le froment et le vin sont-ils point enchéris ?
Et parmi tant de maux ne voit-on point péris
Tant d’emprunts, de taillons, d’impôts et de gabelles ?

As-tu point apporté quelque livre nouveau ?
As-tu point vu Ronsard, ou Pascal, ou Belleau ?
Que dit-on ? que fait-on ? Dis-moi, je te demande :

Le Jeûneur est-il point de parler dispensé ?
Le bâtiment du Louvre est-il fort avancé ?
Que dit-on au palais, et que fait la Normande ?
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sonnet V


Sur le bord d’un beau fleuve Amour avait tendu
Un filet d’or tissu d’un excellent ouvrage,
Et là tout seul assis il semblait qu’au passage
Il eut quelque gibier longuement attendu.

J’étais franc et dispos, mais trop mal entendu,
Et mon cœur s’égayait, mal caut par le rivage,
Quand je le sentis prendre et réduire en servage,
Et tout soudain Amour l’emmener éperdu.

Cette belle clarté qui le soleil efface
Reluisait à l’entour, et la main qui surpasse
L’ivoire de blancheur, tenait ce rets ainsi.

Ainsi donc je fus pris, et rempli d’espérance,
De plaisir, de bonheur, et de persévérance :
En si belle prison je demande merci.
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Ô beaux yeux bruns, ô regards détournés
Ô chauds soupirs, ô larmes épandues,
Ô noires nuits vainement attendues
Ô jours luisants vainement retournés !

Ô tristes plaints, ô désirs obstinés,
Ô temps perdu, ô peines dépendues,
Ô mille morts en mille rets tendues,
Ô pires maux contre moi destinés !

Ô pas épars, ô front ardente flamme
Ô douce erreur, ô pensers de mon âme
Qui çà, qui là, me tournez nuit et jour,

Ô vous mes yeux, non plus yeux mais fontaines,
Ô dieux, ô cieux, et personnes humaines,
Soyez pour Dieu témoins de mon amour.
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