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4.05/5 (sur 11 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Anvers , 1970
Biographie :

Otto Ganz est un poète, écrivain et plasticien.

Il est l’auteur de nombreux ouvrages publiés en France, en Belgique et au Québec parmi lesquels "Aline" (Les Éperonniers, 1997), "Leçons de souffle" (Taillis Pré, 2003, prix Émile-Polak de l’Académie), "L’Enroulement" (Hors Commerce, 2004) "Du fond d’un puits" (maelstrÖm, 2017, prix Eugène-Schmits de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique) et "La vie pratique" (Espace Nord, rééd. 2018).




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Bibliographie de Otto Ganz   (16)Voir plus

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Otto Ganz
Je ne peux m'empêcher de penser que nous participons à un monde qui semble par certains côtés retourner à un état de barbarie. Dans certains lieux de cette planète, la sauvagerie - physique, symbolique ou morale - apparaît d'ores et déjà la seule option de survie, d'où résulte, bien entendu, que les dominants, une fois de plus, triomphent.
(Extrait de l'entretien avec C. Lamarche)
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Mon Alba-Lee aimait le double jeu, je le sais mieux qu'elle, moi qui pourtant ne sais rien d'elle. "Ça donne du piquant" elle disait, et ça m'a piqué, on peut en être certain, ça m'a piqué. J'ai pourtant partagé trois années de son quotidien avec ma mémoire, et autant d'années son corps avec d'autres que je ne connaîtrai jamais. Mon Alba-Lee aimait le double jeu, passant de l'étoffe à la fourrure, de l'étoffe à la peau, de la fourrure au sourire. Mouvante, pour celui qui n'aurait pas compris son mode de fonctionnement. Que connaissons-nous de l'autre qui nous soit dû ? Rien. Rien n'est dû...nous ne pouvons rien savoir de ce qu'est l'autre au départ de ce que nous connaissons de lui, même nu, même dans la jouissance. Et qu'on ne parle pas de l'abandon auquel conduit le plaisir partagé : il n'est pas si difficile que ça de comprendre que ces confidences de draps sont aussi de verre, cassantes et translucides...de la verroterie...
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Le jour ne se levait pas... alors j'ai su ce que signifiait exactement la mort.
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Une ville après la pluie, lorsque la nuit est tombée : l'éclairage de nos villes n'est pas des plus chaleureux, certes, mais il faut avouer qu'il n'a pas son pareil pour faire reluire les chromes et les humeurs. La bite de l'homme était avalée par la vulve d'Alba-Lee, avec un vrai bruit de succion. J'en revenais pas. Le type n'existait pas, c'était Alba-Lee qui commandait tout, qui, certes, avait trouvé l'instrument et l'instrumentiste, mais le chef d'orchestre était dans les muscles de son vagin. Manipulant la baguette et modulant le choeur, elle resplendissait. Le type s'est écroulé sur elle, les jambes molles : j'ai vu un air vainqueur passer par-dessus son épaule. Alba-Lee était bien vivante, maintenant qu'elle avait intégré les forces de l'autre, elle émanait, c'est le mot, ce mot-là précis : émanait. Elle l'a repoussé gentiment. Il a remonté son froc et s'est éloigné, sans tentative de refuser le jeu de la madone. Elle commandait, lui obéissait, par résignation peut-être, par reconnaissance. Alba-Lee savait mater les âmes...savait comment leur caresser l'encolure. Elle faisait ça avec un tel sourire que lui résister n'aurait été possible qu'avec le soutien d'une mauvaise foi crasse.
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Tant que nos partenaires réagiront à nos caresses, leur beauté sera soumise au temps...parce qu'il y aura toujours un moment où la réalité basculera dans notre regard.
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Par amour, vous savez comment c'est, on peut tout accepter, on peut accepter les pires situations, les vices les plus lourds, les cradingueries les plus turlubuesques... du moins qui paraissent comme telles à tout qui ne les vit pas dans l'amour.
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Je me suis dégagé et l'ai couchée sur le dos. Mes mains ont couru, sont passées sur ses seins, sous sa jupe. Elle ne portait pas de sous-vêtement. Les draps se sont ramassés en boule au pied du lit. Mes lèvres ont parcouru chaque centimètre carré de sa peau, respirant chacune de ses odeurs et de ses synclinaux, ses dénivellations, ses courbes d'altitudes changeantes. Histoire de ne pas me perdre au retour...Elle respirait fort, très fort, l'excitation amplifiait le volume de sa cage thoracique. J'ai pressé les lèvres sur les siennes et mon menton s'est posé à la périphérie de son sexe. Lorsque ma langue a effleuré son bouton, elle s'est tordue vers l'arrière, arc-boutée contre ses poussées intérieures. Ses lèvres se sont écartées et m'ont aspiré, le bas de mon visage glissait sur sa patinoire. Ma langue passait et contournait, frôlant le bouton, s'attachant aux ornières. Elle a planté ses ongles dans mes clavicules en jouissant. C'était devenu un combat entre la douleur que je ressentais et le plaisir de la jouissance que je lui imposais, combat de titans...on en conviendra.
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Je plie en cercle :

J'exige de moi
la droiture
de me tenir courbé
pour mieux résister à
ce qui ne devrait m'atteindre et
pourtant me lamine
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Si l'on écoutait Rose, nous devrions tous disposer d'un accès piétonnier privé aux nuages.
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Un jour qu'elle m'attendait à la sortie de L'Angelot, quelque chose avait changé dans son sourire. Un éclat plus fort filtrait dans son regard. Je l'ai prise dans mes bras mais me suis écarté de suite : "C'est quoi cette odeur que tu portes, Alba-Lee ?" C'est sorti d'un coup, échappé entre les treilles des filets. Elle m'a dit : "Maintenant nos chemins s'écartent man, maintenant. Pas après, pas avant. Maintenant, nous allons voir l'étranger de nous. Mais je veux pas que tu m'oublies comme ça, comme un pincement de coeur."
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