J’ai toujours parlé comme ça, en moi-même. Seulement en moi-même. On ne se plante pas au milieu d’une cour d’école pour expliquer en hurlant la chimie des émotions ou l’empreinte de la mère sur les poussins qui viennent de briser leur coquille. On est trop occupé à se protéger des coups, à ne pas paraître ridicule, à passer inaperçu. On parle alors tout bêtement de ce qui intéresse les autres. C’est peut-être la première conversation que j’aie comme ça, avec ma voix intérieure.