Voilà où est mon mal. Pour mes amis, je suis, le plus souvent, une bonne poire. Pour ceux de la caserne, une brebis à tondre. Pour le quartier, un “sale Albanais”. Pour ma pauvre Zincoutza, une “sale nation”. Et je voudrais être un frère pour le monde, mais personne ne le veut. Personne ne veut aider un homme né bon à rester bon, et moins encore, aider à le devenir, celui qui n’a pas eu de chance de naître bon.
(p. 86, Partie 3, “Kir Nicolas”).