Lorsque des mobilisations violentes au sein de la société politique peuvent tirer une légitimité de l'emploi cynique de la violence d'Etat par ceux qui affirment parler au nom des sociétés libres et de la modernité, les projets moins spectaculaires de transformation sociale démocratique, faisant appel à l'humanité et à la patience, s'en trouvent forcément entravés. On ne peut qu'espérer que, si les premières font aujourd'hui la une de l'actualité, ce sont en fait les secondes qui font l'histoire.