On ne blesse bien que les êtres chers. Il n'y a aucun plaisir à malmener des inconnus. Et puis tout ce que nous nommons civilisation repose sur l'approfondissement de la cruauté. La férocité prospère aujourd'hui dans les mots, se spiritualise en raison du discrédit porté sur la violence physique. Notre génération, qui tire orgueil d'avoir congédié la sauvagerie, l'a contrainte à revenir masquée.