AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Mimimelie


L’avarice est la maladie de la rétention et la prodigalité, c’est de la dilapidation. La première est l’amour de l’argent comme moyen absolu qui dépasse toutes les fins. Aucune jouissance ne peut l’égaler puisqu’il les contient potentiellement toutes. Le grippe-sou accumule les billets et les pièces d’or que pour s’interdire d’en profiter, certain que son magot tel qu’il est ne pourra jamais le décevoir en raison même de son abstraction. Qu’on l’écorne de vingt centimes, c’est comme si l’on amputait un écorché vif. Il est sa fortune beaucoup plus qu’il ne la possède, elle fait partie intégrale de son être. Le prodigue, à l’inverse, ne cesse de souligner chaque jour par une dépense effrénée à quel point l’argent lui est indifférent. Aucune fête, aucun banquet, aucun achat coûteux ne l’arrête. Au moment de jeter les billets par la fenêtre, il jette le regard admiratif, extasié des autres qui le consacre en généreux. [… ] Mais son insistance de grand seigneur de débourser tant et plus, prouve qu’il n’est pas totalement détaché de l’objet de son mépris. Lui-même n’en a jamais fini avec ce faux dieu ; ses largesses sont trompeuses. Il est engagé dans un canevas de règlements de compte.
L’avare et le prodigue sont frères en contradiction. Ils sont les deux faces d’une même médaille ; ils déifient également l’argent. L’un est le thésaurisant, l’autre le gaspillant […] Ils sont les enfants d’un même père […]
Commenter  J’apprécie          10





Ont apprécié cette citation (1)voir plus




{* *}