Entassement de marchandises superflues comme si le consumérisme effréné était devenu l’idéal ultime de la civilisation occidentale. Avec pour corollaire des individus centrés sur eux-mêmes, faiblement concernés par le monde et ne voyant dans la politique qu’une annexe de la gestion des entreprises France, Allemagne, Italie, Espagne. Double mouvement : on en veut à la prospérité de n’être que la prospérité, c’est-à-dire triviale ; on lui en veut de ne pas s’étendre à tous. Non seulement les fruits du progrès ne sont pas équitablement répartis mais ils sont empoisonnés, nocifs en terme gaspillage et de pollution. (…) Le capitalisme fait l’objet d’une profonde ambivalence : il est le seul oxygène que nous respirons désormais, mais ses performances, ses reculs sont scrutés avec plus d’inquiétude que jadis. Nous le subissons autant que nous y consentons sans pour autant adhérer aux fables dont il enveloppe sa marche en avant.