Chanel regarda l'homme qui, durant presqu'un demi-siècle, avait travaillé à la lumière des néons. Il était grand, ses mains fines et longues comme celles d'un pianiste. Des rides s'éparpillaient sans contrôle sur son visage fatigué de vivre et sur ses tempes , de fins cheveux couleur de sel couraient. Ses traits réfléchissaient la bonté, qui lui donnait des airs d'apôtre. Mais l'étincelle de porteur d'espoir d'un peule était éteinte depuis trop longtemps. Toutefois le but était atteint, puisqu'il avait agi envers ses semblables comme un frère.