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Citation de Slava


"L'attirance que Heinrich et Rebecca ressentaient l'un pour l'autre ne fut plus amour mais haine... Mêlée du goût o combien savoureux du fruit défendu que nous connaissons si bien. Oh oui. Elle ne se soumettait que pour sauver sa vie et pourtant... Leur haine mutuelle rendait leur amour plus fort encore. Elle contrôlait Heinrich dans un monde où elle était perdue, mais au lit, lui était perdu. Il lui appartenait corps et âme, même si elle avait l'intelligence de faire paraître le contraire. Et lorsque ce conte de lubricité et de folie fut achevé, les dieux les détruisirent... Quelle scène exquise au minutage si parfaitement réglé. Si Heinrich était arrivé quelques minutes plus tôt, il aurait été lui-aussi arrêté par la Gestapo. Quelques minutes plus tard et elle aurait déjà été emmenée. Combien les dieux ont dû se délecter du dilemme de notre viril soldat d'élite dressé impuissant sur le pavé, tandis que le grand désir de sa vie disparaissait. Heinrich était abandonné au tourment de sa culpabilité et d'une convoitise devenue inextinguible. Alors il s’efforça d'effacer son souvenir, en devenant une bête, un monstre sur le front Est. Et lorsqu'il est mort dans des circonstances sordides, son âme a conservé l'image fictive du soldat heroique a laquelle il voulait croire. La realité était trop lourde à supporter. Il a idéalisé sa relation avec Rebecca, faisant d'elle la nouvelle Juliette d'un Roméo bien improbable. Alors qu'en fait, la vraie Rebecca était un peu enrobée et sujette à flatulence. Mais qui voudrait gâcher une aussi belle histoire d'amour ?
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