C’est cash, aucune langue de bois, j’ai même trouvé les termes un peu trop violents parfois, j’ai senti de la rancœur par moment même si l’auteur dit le contraire. C’est écrit comme on parlerait, ce qui explique peut-être mon ressenti, cela dit il faut aussi preuve d’auto-dérision, il se traite de poulet par exemple.
Bon c’est un ancien flic pas un écrivain et le bouquin se lit bien donc je ne lui en tiens pas rigueur. D’autant plus que c’est le contenu qui en fait un livre intéressant. Il décrit des situations alarmantes, un manque de moyen que la passion pour ces métiers ne parvient pas à combler. C’est du rafistolage de voiture, de l’écopage de commissariat. Il n’y a pas que dans la police que cela se produit, j’ai lu plusieurs témoignages issus des prisons, détenus comme gardiens, et plus rarement venu de l’Armée, pour eux aussi les économies passent avant la sécurité.
Je ne suis pas en accord avec tout ce qu’écrit Patrice Lastère, notamment sur la minimisation des violences policières ainsi que sur l’adoucissement des services sur le terrain. Pour la première, on l’a encore vu récemment, il y a des mauvaises pommes partout et la police n’y échappe pas, à ma connaissance les formations des agents de terrain manquent de pratique, de formation mais pour ça il faut des moyens. Pour le second point, je trouve au contraire que cela peut être positif, quand un civil doit se confronter à un policier, la rencontre est souvent violente, pas physiquement mais psychologiquement. C’est un atout comme un point faible.
Le livre vaut le coup d’être lu, il répète ce que d’autres on déjà souligné, mes préférés dans le genre témoignage de flics reste Flic, c’est pas du cinoche et Vis ma vie de Flic.
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